Terminé
Réforme des retraites : Elisabeth Borne ne prétend pas « que le système est parfait »
Mobilisation•Retrouvez toutes les informations de la journée du 23 janvier en lien avec la réforme des retraites entre présentation en Conseil des ministres et critiques outrées des oppositionsD.R.
- Déterminé à dérouler son calendrier, le gouvernement présente ce lundi en Conseil des ministres sa réforme des retraites sans rien céder sur les principales revendications des syndicats.
- Après la première journée de grèves et manifestations, qui a réuni jeudi entre un et deux millions de personnes dans la rue, et avant la prochaine prévue le 31 janvier, Emmanuel Macron et son exécutif profitent de ce rendez-vous formel pour réaffirmer leur objectif : un débat parlementaire au pas de course pour une entrée en vigueur du projet contesté à l’été.
- Le report de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite, mesure phare de la réforme, est rejeté par les syndicats unanimes, ainsi que par l’essentiel des oppositions et, selon les sondages, une grande majorité des Français.
A VOIR
A LIRE
18h00
C’est la fin de ce live
Merci à toutes et à tous de nous avoir suivis et nous nous retrouvons bientôt pour la suite de la mobilisation contre la réforme des retraites. La rédaction de 20 Minutes sera notamment mobilisée toute la journée pour vous rapporter toutes les informations sur la manifestation du 31 janvier. En attendant, bonne soirée !
17h50
« Je ne dis pas que le système est parfait »
La Première ministre Elisabeth Borne a admis que le système n’était peut-être pas parfait, alors que le gouvernement tente d’imposer sa réforme des retraites. « Je ne dis pas que le système est parfait et je ne doute pas que, dans la discussion parlementaire, on pourra peut-être cibler des situations qui nous auraient échappé », a-t-elle déclaré ce lundi, appelant à une « discussion parlementaire ».
17h35
Les régimes spéciaux, des régimes « archaïques »
«Nous considérons que la plupart des régimes spéciaux sont devenus, d’une certaine manière, archaïques, à mesure que la réalité des métiers a évolué », a déclaré Olivier Dussopt. « Nous fermerons donc les régimes spéciaux de la RATP, des industries électriques et gazières, des clercs et employés de notaires, de la Banque de France et du Conseil économique social et environnemental », a annoncé le ministre du Travail, estimant que ces régimes sont « injustes ».
17h19
« Eviter l’accumulation inévitable de déficits massifs »
«Cette réforme vise avant tout à éviter l’accumulation inévitable de déficits massifs dans les prochaines années si nous ne faisons rien », affirme Stéphanie Rist, députée de la majorité.
17h06
Le gouvernement promet de prendre en compte la pénibilité
Le ministre du Travail a promis que le gouvernement prendrait mieux en compte la pénibilité lors d’une audition à l’Assemblée nationale. « Nous allons renforcer le compte professionnel de prévention en facilitant son accès et la manière d’acquérir des droits » et « par exemple abaisser de 120 à 100, le nombre de nuits travaillées pour obtenir des points comme nous allons mieux protéger les travailleurs polyexposés. Nous allons aussi déplafonner ce compte ». Le gouvernement veut aussi revoir « les critères ergonomiques ».
16h51
Une réforme construite dans la « concertation » avec une « volonté d’écoute », d’après Dussopt
16h39
Nouvelle hausse des prix à la pompe
Les prix des carburants routiers ont à nouveau augmenté en France la semaine dernière, selon des chiffres publiés lundi par le gouvernement, pour se rapprocher de la barre des 2 euros le litre.
Dans les stations-service françaises, le gazole s’est vendu au prix moyen de 1,9162 euro le litre, soit 3,16 centimes de plus que la semaine précédente, selon des chiffres du ministère de la Transition énergétique arrêtés vendredi et publiés lundi.
L’essence sans plomb 95 a augmenté pour sa part de 4,36 centimes, pour un prix affiché de 1,9008 euro en moyenne, et le SP95-E10 était en hausse de 3,83 centimes, vendu à un prix moyen national de 1,8748 euro le litre. Les prix à la pompe sont fortement repartis à la hausse depuis janvier, avec la fin de la remise financée par l’Etat.
16h27
Les cheminots prêts à se mobiliser au-delà du 31 janvier
16h13
Le spectre du 49.3
Avant la date butoir, l’exécutif peut à tout moment devant l’Assemblée déclencher l’article 49.3 de la Constitution si les votes sur les amendements ne tournaient pas en sa faveur. Ou s’il pense ne pas réunir la majorité absolue pour le scrutin sur l’ensemble de la réforme, à cause de défections chez les macronistes ou LR.
Le recours au 49.3 n’est pas limité sur les textes budgétaires, et Élisabeth Borne a ainsi engagé sa responsabilité à dix reprises à l’automne sur les budgets 2023.
Les constitutionnalistes sont partagés sur ce PLFSSR, les uns évoquant un « détournement de procédure », les autres un outil légitime mais « ambigu ». Dans une tribune au Monde, le professeur de droit public Benjamin Morel pointe un « risque démocratique » : que ce véhicule devienne « la norme des futures réformes sociales ».
15h59
« Le gouvernement devrait faire attention »
L’ancien secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a adressé un avertissement au gouvernement. « Le gouvernement devrait faire attention (…) si le projet de loi passe en l’état… Il y a toujours un effet boomerang », a-t-il assuré sur France 2 ce lundi, ajoutant que « les gens se vengent avec le bulletin de vote ». L’ancien syndicaliste estime que les grèves vont se poursuivre et se multiplier et que le front syndical « va tenir » face à la réforme des retraites.
15h44
Pause café (et humour)
15h29
Les boulangers manifestent
Les boulangers manifestent dans Paris, ce lundi, entre Nation et le ministère de l’Économie et des Finances. Ils réclament le même bouclier tarifaire que pour les particuliers. Confronté en tout début d’année aux appels à l’aide des boulangers, l’exécutif s’était partiellement défaussé sur les fournisseurs d’énergie, accusés de ne pas respecter les engagements d’une charte qu’ils avaient signée à l’automne et de proposer des hausses de tarifs « prohibitives » à leurs clients professionnels, selon l’expression du ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
15h15
Ordre de grandeur
La députée de la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain, a partagé un graphique voué à comparer le besoin de financement du système de retraite à d’autres dépenses ou fortunes. Comme les aides publiques aux entreprises ou encore la fortune des 42 milliardaires français.
15h00
Enquête ouverte après des violences policières lors de la manifestation contre la réforme
Une enquête a été ouverte lundi après qu’un policier a donné un coup de matraque à un homme de 26 ans, qui a dû être ensuite amputé d’un testicule, lors de la manifestation jeudi contre la réforme des retraites à Paris, a indiqué le parquet de Paris. L’enquête, ouverte pour violences par personne dépositaire de l’autorité publique, a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), a précisé le parquet.
L’homme blessé, un ingénieur franco-espagnol vivant en Guadeloupe, a d’abord été jeté au sol par un policier, selon son récit rapporté dimanche par son avocate Me Lucie Simon. Sur des clichés circulant sur les réseaux sociaux et des vidéos diffusées notamment par BFMTV et AB7 Média, on voit un autre policier donner un coup de matraque à l’entrejambe du jeune homme, qui est toujours au sol et tient un appareil photo dans une main. Après l’avoir frappé, le policier repart.
La scène s’est déroulée au moment de heurts entre manifestants et forces de l’ordre, près de la place de la Bastille, avec jets de projectiles et usage de gaz lacrymogènes.
14h42
Une réforme à double tranchant pour les femmes
La réforme des retraites va pousser les femmes à allonger leur carrière davantage que les hommes, ce qui va contribuer à «réduire les écarts de pensions» entre les retraités des deux sexes, selon un document présenté lundi par le gouvernement comme l'étude d'impact de son projet de loi. Les prévisions de l'exécutif ne trancheront pas le débat sur la «justice» et «l'équité» de sa réforme des retraites. En particulier pour les femmes, dont le sort est au coeur des critiques des syndicats et de la gauche.
Selon le document gouvernemental consulté par l'AFP, la réforme aura sur elles des effets contrastés: elles devraient y gagner plus que les hommes, mais aussi prolonger un peu plus leur activité. Dans l'ensemble, entre les hausses de l'âge légal (64 ans en 2030), de la durée de cotisation (accélérée pour atteindre 43 ans dès 2027) et les diverses «dispositions dérogatoires», l'âge moyen de départ devrait passer d'un peu moins de 63 ans aujourd'hui à 64 ans et demi pour les futurs retraités qui partiront dans une vingtaine d'années. Sans la réforme, ils s'arrêteraient à 64 ans.
Un effort global de six mois qui recouvre de fortes disparités, notamment entre hommes et femmes: l'écart ira en effet du simple au double entre les premiers (4 mois) et les secondes (8 mois) pour la génération 1980, qui pourra partir à la retraite dans une vingtaine d'années.
14h27
En 1 et 2 millions de personnes dans la rue, une mobilisation « normale » pour le gouvernement
Après la première journée de grèves et manifestations, qui a réuni jeudi entre un et deux millions de personnes dans la rue, et avant la prochaine prévue le 31 janvier, Emmanuel Macron et son exécutif s’emploient à relativiser une mobilisation « normale ».
Ils ont donc profité de l’étape très formelle du Conseil des ministres pour dérouler leur calendrier, qui prévoit un débat parlementaire au pas de course pour une entrée en vigueur du projet contesté à l’été.
Le report de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite, mesure phare de la réforme, est rejeté par les syndicats unanimes, ainsi que par l’essentiel des oppositions et, selon les sondages, une grande majorité des Français.
14h10
La « détermination » du président et du gouvernement
«Le président de la République a dit sa détermination et sa détermination est à l’identique de celle du gouvernement », a martelé le ministre du Travail Olivier Dussopt.
13h05
Pas de débat sur le temps de travail
Des députés Modem ont proposé d’allonger le temps de travail à 35,5 heures par semaine. Mais le ministre du Travail a balayé cette idée. « Le débat sur le temps de travail n’a pas à être ouvert avec ce texte », a affirmé Olivier Dussopt à l’issue du Conseil des ministres.
« Ce texte n’est pas l’occasion, ne doit pas être l’occasion et ce n’est pas l’objectif du gouvernement d’ouvrir un débat sur le temps de travail. Les modifications qui ont été apportées, la défiscalisation et l’exonération de cotisations appliquées aux heures supplémentaires depuis le début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron créent un cadre qui rend peu opérant ce type de proposition », a-t-il considéré.
12h52
Clémentine Autain critique une réforme qui « pénalisera d’abord les femmes »
La députée LFI de la 11e circonscription de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain, accuse la Première ministre Elisabeth Borne de « mensonge » quand celle-ci affirme que la réforme des retraites proposée par le gouvernement sera « plus juste pour les femmes ». Ce projet « pénalisera d’abord les femmes qui devront travailler plus longtemps que les hommes », fustige Clémentine Autain qui ajoute que « même leur étude d’impact le dit ».
12h40
18 milliards d’économies
Le projet de budget rectificatif de la Sécurité sociale dans lequel est inscrite la réforme des retraites, présenté au Conseil des ministres de lundi, est porteur de « 18 milliards d’euros d’économies à l’horizon 2030 », a insisté Olivier Dussopt.
Ces économies doivent permettre d’équilibrer le système et d’introduire « plus de justice », avec notamment un minimum de pension relevé à 1.200 euros brut pour une carrière complète, qui doit profiter à 1,8 million de pensionnés actuels et environ 200.000 nouveaux retraités chaque année.