Nice : Une perquisition menée dans des locaux de la métropole « en lien » avec le projet Iconic

Des perquisitions, « en lien » avec le projet immobilier Iconic, en construction dans le centre de Nice, sont en cours ce jeudi matin notamment dans des locaux de la métropole Nice Côte d’Azur, a appris 20 Minutes auprès du Parquet de Paris. C’est le service des marchés publics qui serait dans le viseur des enquêteurs.

L’opération s’inscrit dans le cadre d’une information judiciaire, ouverte en novembre 2022 « des chefs de trafic d’influence, escroquerie en bande organisée, abus de biens sociaux et faux et usage de faux », précise la même source. Elle est suivie par la Juridiction nationale chargée de la lutte contre la criminalité organisée (Junalco).

Un agent public visé ?

Sollicitée par 20 Minutes, la collectivité a indiqué en fin de matinée que la perquisition était en cours « dans un bâtiment à l’ouest de la ville ». « Alors même que la ville et la métropole ignorent tout à ce stade de la procédure, sur la nature ou sur la portée des investigations, il a été demandé au directeur général des services de donner suite avec célérité à toutes demandes formulées par les enquêteurs », a fait savoir une porte-parole.

Le parquet ne précise pas, à ce stade, ce qui ou qui serait clairement visé. « S’il s’avérait qu’un agent public est mis en cause dans cette procédure, la métropole engagerait alors des mesures de suspension », a avancé de son côté la métropole.

Un projet immobilier retardé et compliqué

Lancée en 2016, le projet Iconic, un complexe de 19.000 m2 conçu pour relier la gare de Nice à l’avenue Jean-Médecin, l’une des artères principales de la ville, affiche des arêtes saillantes qui rappellent celles d’un diamant. Une architecture détonante qui avait suscité une vague de réactions contrastées.

Prévu pour être achevé fin 2022, le chantier, porté par le promoteur La Compagnie de Phalsbourg, a pris du retard, notamment à cause de la pandémie de Covid-19. Il devrait être livré au printemps 2023. L’ensemble, qui doit inclure des commerces, des bureaux, des salles de sport et le premier hôtel Hilton de la Côte d’Azur, notamment, devait également comprendre une salle du Théâtre national de Nice (TNN), détruit pour permettre la poursuite d’une coulée verte en centre-ville.

Cette option avait été finalement abandonnée en novembre dernier. L’espace au sein du projet Iconic n’étant finalement pas adapté, selon Christian Estrosi. Le maire avait annoncé que ce seront finalement les arènes romaines de Cimiez, sur les hauteurs de la capitale azuréenne, qui accueilleraient des représentations théâtrales.