RUGBYLe « codir » refuserait de démissionner, l’opposition claque la porte

Démission de Laporte : Le « codir » refuserait de démissionner, l’opposition claque la porte et parle de « putsch »

RUGBYRéuni vendredi matin à Marcoussis, le comité directeur de la FFR aurait refusé de démissionner, contre l’avis de la ministre des Sports, ce qui rend fou l’opposition menée par Florian Grill et plonge le rugby français dans la crise
Malgré la démission de Bernard Laporte de son poste de président de la FFR, la crise du rugby français est loin d'être terminée.
Malgré la démission de Bernard Laporte de son poste de président de la FFR, la crise du rugby français est loin d'être terminée.  - FRANCK FIFE / AFP
Aymeric Le Gall

Aymeric Le Gall

L'essentiel

  • Bernard Laporte a officiellement démissionné de ses fonctions de président de la Fédération française de rugby.
  • Le comité directeur, réuni vendredi matin à Marcoussis, aurait quant à lui décidé de rester en poste, et ce contre l’avis de la ministre des Sports.
  • De leur côté, les membres de l’opposition ont annoncé leur démission du comité directeur de la FFR et parlent d’un « putsch » du clan Laporte.

Et une nouvelle crise à la Fédé de rugby, une ! Alors que le comité directeur de la FFR, réuni vendredi matin à Marcoussis pour décider des suites à donner au « non » au référendum de jeudi, a acté la démission de Bernard Laporte, celui-ci aurait en revanche décidé de s’accrocher à son pouvoir. En effet, alors que la ministre des Sports, présente au début du comité directeur, avait appelé de ses vœux à la démission de celui-ci afin d’en finir au plus vite avec la crise institutionnelle consécutive à la condamnation de Bernard Laporte, le clan de l’ancien président aurait choisi de s’appuyer sur l’article 21 qui prévoit de nommer un président intérimaire en attendant l’AG prévue au mois de juin prochain.



Si cette décision n’est pas encore officielle, le « codir » étant toujours en cours à l’heure où nous écrivons ces lignes, les élus de l’opposition au comité directeur de la FFR (dont Florian Grill est le chef de file), favorables à la démission générale de tous ses membres et à la tenue de nouvelles élections générales dans un délai de six semaines (article 15), ont de leur côté annoncé leur démission vendredi matin. Ils ont par ailleurs choisi de quitter la réunion à Marcoussis. « On ne peut pas cautionner ce hold-up, qui est une sorte de diktat sur le rugby français », a déclaré Florian Grill à sa sortie du comité directeur dans des propos rapportés par L’Equipe.


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Le rugby français touche le fond mais creuse toujours

« Ils veulent décider entre eux d'un président par intérim, issu du bureau fédéral, qui devra gérer sans légitimité, sans passer par les urnes, la fédération jusqu'en juin. Ce n'est pas respectueux du vote qui s'est exprimé par le référendum. Je regrette que la parole des clubs ne soit pas respectée, a-t-il ajouté. C'est une forme de putsch, un déni de démocratie. Je pensais que les élus du comité directeur auraient plus le sens des responsabilités et de l'honneur du rugby. Je suis très déçu pour le rugby de cette attitude qui manque de dignité. »

En démissionnant avec ses soutiens, le chef de file d'Ovale Ensemble, association d'opposition à la gouvernance actuelle de la FFR, explique vouloir mettre les autres membres du comité directeur « devant leurs responsabilités. » A huit mois de la Coupe du monde de rugby en France, le maintien en poste du comité directeur, contre l'avis de la ministre des Sports, de la liste d'opposition et de la majorité des clubs du pays, ne ferait qu'aggraver une crise déjà bien velue à la tête de la FFR. Le pire, c'est que cela ne nous surprend même plus.


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