Trois personnes ont été tuées et au moins quatorze blessées dans une frappe russe sur Konstantynivka, une ville de l’est de l’Ukraine, a dénoncé samedi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky. « L’armée russe a tiré un missile sur notre ville de Konstantynivka dans la région de Donetsk… Ils ont touché le secteur résidentiel. A ce jour, 17 noms figurent sur la liste des victimes. 14 sont blessés. Trois personnes ont été tuées », a-t-il déclaré dans son discours quotidien à la nation. « Malheureusement, de tels bombardements se produisent tous les jours sur nos territoires, que l’armée russe atteint avec de tels missiles. Donbass, région de Kharkiv, sud du pays… Il serait possible d’arrêter cette terreur russe si nous pouvions fournir à nos militaires des missiles adéquats. Pour que les terroristes n’aient pas un sentiment d’impunité », a-t-il poursuivi.

«Les Russes ont tiré sur un quartier résidentiel, endommageant des immeubles de quatre étages, un hôtel, des garages et des véhicules », a déclaré le gouverneur régional de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, sur les réseaux sociaux. « Trois civils ont été tués. Au moins deux ont été blessés », a-t-il ajouté. Des images publiées sur son compte Telegram montrent des immeubles d’habitation aux fenêtres soufflées et des débris éparpillés autour de l’épave carbonisée d’une voiture.

La Russie a accusé samedi l’armée ukrainienne d’avoir fait 14 morts et 24 blessés, en frappant un hôpital dans la région de Lougansk, dans l’Est séparatiste de l’Ukraine. Samedi matin, « les forces armées ukrainiennes ont frappé à dessein le bâtiment de l’hôpital local avec des lance-roquettes Himars » dans la localité de Novoaïdar, dans la région de Lougansk, a affirmé l’armée russe dans un communiqué. La frappe « a fait 14 morts et 24 blessés parmi les patients et le personnel médical », a-t-elle indiqué.

Selon l’agence Reuters, un bombardement russe sur un quartier résidentiel de Kostiantynivka, ville située au sud-est de Kramatorsk, a fait trois morts et plusieurs blessés parmi les civils.

Selon le dernier bilan des forces armées ukrainiennes, environ 800 soldats russes ont été tués ces dernières 24 heures, dont au moins une centaine à Vougledar.

La dessinatrice russe en exil Victoria Lomasko a remporté samedi le prix du courage artistique, décerné chaque année en marge du Festival international de la bande dessinée qui se tient du 26 au 29 janvier à Angoulême (sud-ouest de la France). Cette autrice de BD de 44 ans est connue pour sa vision critique de la société et du pouvoir en Russie et dans d’autres anciennes républiques soviétiques, exposée dans des reportages publiés par plusieurs médias étrangers.

Elle publie en français en février « La Dernière Artiste soviétique », bande dessinée qui fait état des vestiges totalitaires qui subsistent de l’URSS, 30 ans après son éclatement. Victoria Lomasko a quitté la Russie en mars 2022, juste après le déclenchement de l’invasion de l’Ukraine. Elle vit aujourd’hui en Allemagne, a indiqué le jury du prix dans un communiqué.

Suite de la controverse sur la volonté du CIO de réintégrer les athlètes russes. « Les principes olympiques et la guerre s’opposent fondamentalement. La Russie doit arrêter l’agression et la terreur, et ce n’est qu’après qu’il sera possible de parler de la participation russe au mouvement olympique », estime Volodymyr Zelensky, qui double son message de photos d’athlètes ukrainiens au milieu des ruines.

La proposition du CIO de réintégrer les athlètes russes et biélorusses en vue des JO 2024 ne passe pas du tout du côté de Kiev. Hier, Volodymyr Zelensky a invité ses membres à venir visiter le front. Et ce matin, la charge du conseiller Mykhaïlo Podolyak sur Twitter enfonçait le clou.

« Le CIO propose au monde la promotion de la violence, des meurtres de masse, de la destruction. C’est pourquoi il insiste pour que les athlètes russes aux compétitions en tant que véritables « ambassadeurs de la mort »… Le sport n’existe pas en dehors de la politique : le sport en fait la promotion. Ainsi, le CIO promeut la politique russe anti-humaine ».

Le Japon a annoncé renforcer ses sanctions à l’encontre de la Russie suite aux dernières attaques en Ukraine. Plusieurs types de marchandises ont été ajoutés à la liste d’interdiction d’exportation vers la Russie, et les avoirs de plusieurs responsables et entités russes ont été gelés.

Moscou a déclaré que les sanctions de Tokyo n’étaient pas inquiétantes et qu’il s’adaptait à la vie sous de telles restrictions, a rapporté Reuters.

«Bientôt, Vougledar pourrait devenir un nouveau succès très important pour nous », a déclaré vendredi Denis Pushilin, chef de la région de Donetsk nommé par Moscou. A 150 km de Bakhmout, cette cité minière qui comptait 15.000 d’habitants avant l’invasion russe, des affrontements « sérieux, brutaux » ont lieu et les troupes russes se sont « implantées dans le sud-est et l’est de la ville », a affirmé un responsable des autorités prorusses de la région orientale de Donetsk, Ian Gagine.

Le porte-parole de l’armée ukrainienne pour la zone Est, Serguiï Tcherevaty, a confirmé « des combats féroces », tout en assurant que les Russes avaient été repoussés. « L’ennemi cherche en effet à remporter un succès dans ce secteur mais il n’y parvient pas grâce aux efforts des forces de défense de l’Ukraine », a-t-il dit à la télévision. « L’ennemi exagère, et c’est un euphémisme, sa réussite », a-t-il poursuivi, concluant : « face à ses pertes, l’ennemi recule ».

Le président français Emmanuel Macron a assuré vendredi qu’il continuerait à « parler à la Russie », malgré les critiques que cela suscite, mais a aussi appelé la Chine à se prononcer contre la « guerre impérialiste » en Ukraine. « Tous nos pays ont une position à tenir, celle du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale (…) quelles que soient les amitiés, les alliances que l’on peut nourrir », a-t-il dit lors d’une réception à l’Elysée à l’occasion du Nouvel An du calendrier lunaire.

« D’aucuns en d’autres temps ont pu me reprocher de parler à la Russie et je continuerai à parler à la Russie », a ajouté Emmanuel Macron, un des rares chefs d’Etat occidentaux à avoir gardé le contact avec le maître du Kremlin, Vladimir Poutine, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022. « Mais qui pourrait défendre la possibilité d’un ordre international libre et stable si nous fermions les yeux devant une guerre impérialiste ? », a-t-il lancé dans une allusion notamment à la Chine.

Mercredi, le président américain Joe Biden a promis d’envoyer à Kiev 31 chars Abrams, l’un des puissants et sophistiqués engins de combat de l’armée américaine. Cette livraison ne devrait toutefois pas intervenir avant « plusieurs mois », d’après le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby.

Mais Washington « franchit davantage la ligne rouge », a fustigé vendredi dans un communiqué Kim Yo Jong, sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, accusant les Etats-Unis, qu’elle qualifie d'« archicriminels », d’être responsables de la guerre en Ukraine. Derrière cette décision « se cache la volonté sinistre des Etats-Unis d’atteindre leur objectif d’hégémonie » en continuant d’alimenter une « guerre par procuration pour détruire la Russie », a-t-elle poursuivi, ajoutant que Pyongyang se tiendra « toujours » aux côtés des Russes.

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20 Minutes vous accompagne toute la journée en vous livrant le maximum d’informations sur le conflit en Ukraine. Au lendemain de la journée internationale pour les victimes de l’Holocauste, qui a été l’occasion pour Vladimir Poutine de remettre une couche sur sa rhétorique des « néonazis en Ukraine », les combats se concentrent sur Vougledar, une ville minière au sud-ouest de Donetsk.