SecousseUn fort séisme d’une magnitude de 5.3 à 5.8 secoue l’ouest de la France

Séisme dans l’ouest de la France : Forte secousse d’une magnitude de 5,3 à 5,8, des dégâts matériels recensés

SecousseLe tremblement de terre, avec un épicentre à mi-chemin entre La Rochelle et Niort, a été ressenti de Bordeaux à Saint-Malo
Un tremblement de terre a secoué l'ouest de la France le vendredi 16 juin 2023 vers 18h30 (illustration).
Un tremblement de terre a secoué l'ouest de la France le vendredi 16 juin 2023 vers 18h30 (illustration). - C. Miranda/AFP / AFP
J. G. et C. A.

J. G. et C. A.

Il était 18h38 quand le bâtiment s’est mis à trembler. Une légère ondulation qui a jeté un silence dans notre petite rédaction. Dans la chaleur et la moiteur d’un vendredi soir, la terre a tremblé à Rennes. La capitale bretonne n’est pas la seule à avoir été touchée. D’après les témoignages d’internautes, le tremblement de terre a également été ressenti à Nantes, à Angers et à Bordeaux.

C’est autour de Niort que le séisme a été le plus puissant. D’après le Réseau national de surveillance sismique (Renass), l’épicentre se situait à quelques kilomètres du chef-lieu des Deux-Sèvres, dans la commune de Cram-Chaban (Charente-Maritime), avec une magnitude comprise entre 5,3 et 5,8.

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Un blessé léger et des dégâts matériels

Dans les Deux-Sèvres, « un blessé léger a été pris en charge par les secours », selon un bilan de la préfecture qui fait état de dégâts matériels sur des bâtiments, principalement des fissures et des chutes de pierres, comme celle de Charente-Maritime, où aucune victime n’a été recensée par les secours. Plus d’un millier de foyers étaient en revanche privés d’électricité dans ce département en début de soirée, une ligne haute tension ayant été touchée selon les autorités.

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Dans le bourg de La Laigne (Charente-Maritime), commune de 500 habitants toute proche de l’épicentre, le clocher de l’église présente d’importantes fissures et une douzaine de maisons ont été jugées « inhabitables » par les pompiers à cause de fissures sur les murs porteurs, a constaté en soirée un correspondant de l’AFP. Ces inspections de maisons devaient continuer toute la nuit avec le renfort d’experts en bâtiments venus de départements voisins.

Les lignes de secours saturées

Les pompiers de Charente-Maritime, « confrontés à un nombre important d’appels », ont publié un communiqué demandant à « contacter les secours seulement par nécessité d’urgence ». « Cet évènement a été détecté automatiquement et a besoin d’être confirmé par l’un de nos analystes », prévient le Renass. La ville de Niort a appelé ses habitants à ne pas paniquer après cette secousse. D’après France Bleu, des morceaux de pierre sont tombés à Niort. La police a bouclé le périmètre.

Sur les réseaux sociaux, les habitants de l’ouest de la France ont rapidement fait part de leur surprise. « Ma fille a crié car les vitres tremblaient. Moi, j’étais sur le canapé, ça bougeait vraiment beaucoup », témoigne une Rennaise. « J’étais en train d’écouter de la musique avec les écouteurs quand j’ai aperçu ma TV en train de bouger. Je sentais mes fesses vibrer aussi. J’ai jeté mes écouteurs et prié pour que tout revienne à la normale. Ça a duré quelques secondes », témoigne un habitant de la périphérie rennaise. « La maison a craqué de partout », ajoute Marine.

Parmi les plus gros séismes jamais enregistrés en métropole

Ce séisme rentre dans le top 10 des plus fortes secousses de ces dernières décennies en France métropolitaine. En moyenne, il y en a un tous les 10 ans en France métropolitaine », a précisé à l’AFP Jérôme Vergne, sismologue à l’Institut Terre et Environnement de Strasbourg. « Dans la région, le dernier d’une magnitude assez similaire remonte à 1972 à Oléron. Donc pour la région du grand ouest, c’est vraiment un événement important », a-t-il ajouté.

Le plus important séisme enregistré en métropole avait eu lieu en 1909 autour de la commune de Lambesc (Bouches-du-Rhône) avec une magnitude de 6,2 sur l’échelle de Richter. Il avait entraîné la mort de 46 personnes et fait 250 blessés.