SupermarchéCasino trouve un accord avec certains de ses créanciers

Casino : La maison mère Rallye annonce un accord avec certains de ses créanciers

Supermarché« Aux termes de cet accord, les créanciers concernés ont renoncé à se prévaloir de tout cas de défaut » lié à la procédure de conciliation visant Casino
Des clients font leurs courses dans un hypermarché Casino Hyperfrais, à Villefranche-sur-Saône, dans le centre de la France, le 28 avril 2023. (PHOTO D'ILLUSTRATION)
Des clients font leurs courses dans un hypermarché Casino Hyperfrais, à Villefranche-sur-Saône, dans le centre de la France, le 28 avril 2023. (PHOTO D'ILLUSTRATION) - JEFF PACHOUD / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Casino se porte mal. Mais ce vendredi, sa maison, Rallye, a annoncé avoir conclu un accord avec les porteurs de sa dette garantie par des titres Casino placée en « fiducies sûreté ». Le groupe de distribution est actuellement en procédure de conciliation pour une période de quatre mois afin de renégocier son endettement de 6,4 milliards d’euros pour Casino et 3 milliards environ pour sa maison mère Rallye.

« Aux termes de cet accord, les créanciers concernés ont renoncé à se prévaloir de tout cas de défaut » lié à la procédure de conciliation visant Casino, selon le communiqué. En contrepartie, ces créanciers pourront bénéficier du droit de s’approprier leur quote-part des actions Casino ou d’en ordonner la vente.

Selon le communiqué, 11,7 % du capital de Casino a été placé par Rallye en fiducie-surêté au bénéfice de certains créanciers, parmi lesquels Fimalac, la société du milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière. « Les montants de ces financements mis en place après l’arrêté du plan de sauvegarde s’élèvent, au 31 décembre 2022, à 397 millions d’euros sur les 3,1 milliards de dette financière brute, soit 12,8 % du total », précise Rallye.

« Une manifestation d’intérêt préliminaire »

Marc Ladreit de Lacharrière avait évoqué mercredi « une éventuelle participation » à hauteur de 150 millions d’euros au projet du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, deuxième actionnaire de Casino derrière les sociétés holding de Jean-Charles Naouri et qui entend prendre le contrôle de Casino via augmentation de capital de plus d’un milliard d’euros.

Casino, qui emploie 200.000 personnes dans le monde dont un gros quart en France sous de nombreuses enseignes comme Monoprix, Franprix ou Pao de Acucar au Brésil, est entré le 25 mai en procédure de conciliation afin de renégocier son endettement qui s’élève à 6,4 milliards d’euros de dette nette pour Casino et 3 milliards environ pour sa maison-mère Rallye. Cette procédure amiable peut se prolonger pendant quatre mois, plus un en option, et doit permettre d’assurer la pérennité du groupe Casino, dans une forme qui reste à déterminer.

Cela impliquerait que les créanciers de Casino, grandes banques françaises et internationales, fonds d’investissement européens ou américains et acteurs institutionnels, acceptent de tirer un trait sur l’argent dû par le groupe, dans des proportions sans doute très importantes. Le groupe Casino a par ailleurs confirmé mercredi « une manifestation d’intérêt préliminaire » concurrente de celle de M. Kretinsky émanant du trio d’hommes d’affaires Xavier Niel (Free), Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari pour un « renforcement des fonds propres » allant jusqu’à 1,1 milliard d’euros.