FrançaisLe top 10 des expressions qui nous viennent de l’anglais

Le top 10 des expressions qui nous viennent de l’anglais

FrançaisDo you speak français ? Voici quelques-unes des expressions anglaises les plus courantes dans la langue de Molière
Le drapeau de la Grande-Bretagne.
Le drapeau de la Grande-Bretagne. - Nerivill / Pixabay / Newsgene
20 Minutes avec agences

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En 1994, la loi Toubon se donnait pour mission de défendre l’Hexagone contre un anglais de plus en plus invasif. Vite surnommé « loi Allgood », ce texte imposait des quotas de chansons francophones à la radio, la traduction des slogans publicitaires, etc. Trente ans plus tard, peut-on parler de succès ? Pas vraiment : l’arrivée d’Internet et la popularité croissante des V.O. n’ont fait qu’amplifier l’anglicisation des Gaulois. Voici dix expressions courantes qui le prouvent.

Binger une série

Cette locution est apparue il y a une quinzaine d’années à peine, lorsqu’Internet nous a permis de télécharger ou streamer toute une série d’un coup. Elle vient de l’anglais « binge watching » (littéralement : « s’empiffrer visuellement »)

Spoiler un film

Littéralement, gâcher un film (ou un épisode de série) en révélant la fin à quelqu’un qui ne l’a pas vu. On a bien tenté de nous imposer « divulgâcher » à la place, mais, sérieusement… non. Spoiler est une bonne façon de se poiler… si on est méchant.

Se rendre à un date

Avant, on allait simplement boire un verre, mais les anglophones ont un terme bien précis pour les rendez-vous galants : « a date ». Avec le triomphe des sites de rencontres, ce type de rencards s’est répandu comme une traînée de poudre, alors on a adopté non pas un mec, mais un mot anglais.

Aller au shop

Là aussi, l’évolution de la société n’y est peut-être pas pour rien : les supérettes se sont multipliées dans nos grandes villes, à destination d’une clientèle de hipsters, piétons et suffisamment aisés pour faire l’impasse sur les hypermarchés. C’est sans doute ainsi que nos boutiques se sont muées en shops.

Uploader un fichier

Bizarrement, le français a su s’imposer dans un sens, mais pas dans l’autre : s’il est plus courant de télécharger un fichier que de le downloader, le verbe « téléverser » nous fait tourner la tête et on lui préfère de loin « uploader », de l’anglais « to upload ».

Se faire un brainstorming

Si on ne compte plus les termes anglais qui se sont imposés dans le monde de l’entreprise, le plus symptomatique est sans doute le brainstorming. Soyons honnêtes : le « tempêtage de cerveaux » vise surtout à donner aux salariés l’illusion qu’ils participent aux prises de décisions, mais si ça marche…

Supporter une équipe

Un verbe qui dit le contraire de ce qu’il dit… Supporter quelqu’un, normalement, ça veut dire qu’on le tolère malgré ses défauts. Une équipe de foot, on la soutient. Ah, oui, sauf qu’un souteneur, en français, c’est un proxénète. Du coup, on a adopté le nom anglais « supporter », qui a fini par se muer en verbe…

Être définitivement quelque chose

En français, « définitivement », ça veut dire « pour toujours ». Sauf qu’en anglais, « definitely » est un faux ami bien connu, qui veut dire « vraiment ». Et c’est ainsi que, par effet boomerang, « je suis vraiment ceci ou cela » est devenu « je suis définitivement ceci ou cela »…

Ça fait sens

Cette tournure énerve beaucoup les puristes, parce qu’elle est si intuitive qu’on a oublié qu‘il s’agit d’un transfert de l’anglais. En bon français, on a toujours dit « ça a du sens », et puis à force d’entendre « it makes sense »…

Flirter avec quelqu’un

Celle-ci n’est pas nouvelle, mais l’histoire est trop jolie pour l’omettre. Aux temps anciens, les amoureux français « contaient fleurette ». Séduits par cette douce expression, les Anglais en ont fait « to flirt », puis on se l’est réappropriée sans savoir qu’on l’avait, en fait, inventée !