tensionsDes heurts en marge d’une séance de dédicaces de Zemmour à Brest

Brest : Des heurts en marge d’une dédicace d’Eric Zemmour, deux interpellations

tensionsDeux manifestants, qui ont jeté une barrière sur une vitrine de l’hôtel où se tenait l’événement, ont été placés en garde à vue
Eric Zemmour lors d'une séance de dédicaces à Dijon.
Eric Zemmour lors d'une séance de dédicaces à Dijon. - K. KONRAD / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Pas le bienvenu pour tout le monde. Des heurts ont eu lieu ce samedi après-midi à Brest en marge d’une manifestation d’opposants à Eric Zemmour, venu dédicacer son dernier livre, a-t-on appris auprès de la sous-préfecture.

En début d’après-midi, environ 300 personnes, dont une soixantaine de membres de l’ultragauche, se sont réunies au niveau de l’hôtel de ville et se sont rendues à quelques centaines de mètres devant l’hôtel Oceania, où était prévue cette séance de dédicaces. Arrivés devant l’établissement, les manifestants ont échangé des insultes avec une trentaine de sympathisants du fondateur du parti d’extrême droite Reconquête. Deux manifestants, qui avaient jeté une barrière sur une vitrine de l’hôtel, ont été interpellés et placés en garde à vue.

« Ça a été très vite »

Les forces de l’ordre ont dispersé les manifestants et ont mis en place un périmètre autour de l’établissement. Un manifestant a été blessé avec du verre en donnant un coup de pied dans une vitrine et un sympathisant d’Eric Zemmour a été blessé au front, a ajouté la même source. Selon les pompiers du Finistère, ce dernier, âgé de 19 ans, a refusé d'être évacué avant d'avoir pu recevoir une dédicace, « retardant d'autant l'action des sapeurs-pompiers ».



« Ça a été très vite. Les gens, environ 70 personnes, attendaient calmement devant l’hôtel le début de la dédicace prévu vers 15 heures. Les manifestants ont avancé vers l’hôtel. On a donc fait rentrer les gens qui attendaient la dédicace pour les protéger », a témoigné auprès de l’AFP Diane Ouvry, conseillère presse d’Eric Zemmour. La séance de dédicaces de l’ancien polémiste du Figaro et de CNews se poursuivait en milieu d’après-midi, ses quelque 100 à 150 sympathisants entrant et sortant de l’hôtel sous la protection des forces de l’ordre, a indiqué la sous-préfecture.

« La sous-préfecture est indigne »

« Quand je suis arrivé à 13 heures, les premiers antifa ont commencé à m’insulter et à me menacer, la police n’est pas intervenue », a déploré auprès de l'AFP Eric Zemmour. « Ils ont attendu 15 heures que les antifa chargent avec une violence sauvage », a-t-il poursuivi, récusant tout « affrontement » entre partisans des deux camps, mais évoquant plutôt des « agressions délibérées, violentes, sauvages, contre des enfants, des jeunes, de vieux, des mamies ».

Selon lui, la sous-préfecture « n'a pas pas fait son travail » et « est indigne ». « Soit c’est politique, par hostilité. Soit c’est de la négligence et de la médiocrité. Et dans les deux cas, il est coupable », a-t-il encore ajouté. La tournée de ses dédicaces va-t-elle continuer ? Oui, « jusqu'aux vacances », a assuré Eric Zemmour.