Inflation : Pas de baisse des prix chez E. Leclerc avant la rentrée scolaire
consommation•Michel-Edouard Leclerc estime que les prévisions de Bruno Le Maire sur une baisse pour juillet ne sont pas réalistes20 Minutes avec agence
Pas avant septembre ou octobre : invité d’Apolline de Malherbe, ce lundi matin, sur BFMTV, Michel-Edouard Leclerc a estimé que la baisse des prix dans les rayons ne serait effective qu’à la rentrée prochaine. Il y a une semaine, Bruno Le Maire avait pourtant annoncé sur le même plateau une baisse des tarifs sur « plusieurs centaines de produits de consommation courante » au mois de juillet. Un timing que ne confirme pas le patron des enseignes E. Leclerc.
« On négocie pendant tout juillet » pour « ramener aux Français de meilleures conditions de prix », a-t-il ainsi expliqué. Une baisse dans le courant de l’été n’est donc pas réaliste, « sauf s’il (le ministre de l’Economie) a dealé avec Système U ou Intermarché pour avoir des paniers à la baisse en juillet », estime Michel-Edouard Leclerc.
On pourrait « casser l’inflation »
Ce dernier évoque des tarifs plus attractifs en rayons et des rabais dans ses magasins pour la rentrée des classes. « Le réalisme est de mon côté », assure le président du comité stratégique des centres E. Leclerc.
Celui-ci a également fustigé les marges réalisées actuellement par les industriels et les entreprises, qui se comptent « par milliards ». « Cette inflation, on pourrait la casser », a-t-il affirmé face à Apolline de Malherbe.
En conflit avec Pernod-Ricard
Au cours de son interview, Michel-Edouard Leclerc est par ailleurs revenu sur le conflit qui l’oppose au groupe Pernod-Ricard. L’alcool incontournable des apéritifs estivaux sera-t-il vendu par Leclerc ces prochaines semaines ? « Je n’en suis pas sûr », a répondu le grand patron.
Pernod-Ricard est « le roi de la marge, le roi du profit dans son secteur », a-t-il accusé. Les enseignes E. Leclerc ne distribueront plus de Ricard ou de Pastis « à n’importe quel prix », même si en matière de chiffre d’affaires, c’est le géant de la grande distribution qui « a le plus à perdre ».