SouffrancePlus d’un enfant sur dix souffre au moins d’un trouble de santé mentale

Santé mentale : Plus d’un enfant sur dix souffre au moins d’un trouble

SouffranceUne étude de Santé Publique France met en lumière les troubles émotionnels, oppositionnel ou de déficit d’attention avec ou sans hyperactivité des petits Français
L'étude Enabee montre que 13% des enfants en école primaire souffre d'un trouble probable de santé mentale. (PHOTO D'ILLUSTRATION)
L'étude Enabee montre que 13% des enfants en école primaire souffre d'un trouble probable de santé mentale. (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Canva / Canva
20 Minutes avec AFP

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La pandémie a fait exploser le mal-être chez les Français. Toutefois, jusqu’ici aucune étude n’avait été faite sur les enfants. Ce mardi, l’étude Enabee montre que 13 % des enfants en école primaire souffrent d’un trouble probable de santé mentale. Menée par l’agence Santé publique France, l’étude met en exergue trois types de troubles : émotionnels, oppositionnel ou de déficit d’attention avec ou sans hyperactivité.

Dans le détail, 6,6 % des enfants présentent un trouble oppositionnel probable, c’est-à-dire une humeur particulièrement colérique ou querelleuse. 5,6 % des enfants présentent un trouble émotionnel probable, c’est-à-dire de l’anxiété, de l’anxiété de séparation ou des symptômes dépressifs et 3,2 % présentent un trouble de déficit de l’attention. Les données ont été collectées en fin d’année scolaire 2021-2022 auprès de plus de 15.000 enfants et plus de 15.000 enseignants dans près de 400 écoles ainsi que 10.000 parents.

De l’étude à la meilleure prise en charge

Si la question du mal-être chez les jeunes a été mise en lumière par la pandémie de Covid-19, Santé publique France précise bien que cette étude ne permet pas de mesurer son impact. En effet, il n’existait jusqu’ici aucune données nationales sur le mal-être des enfants en France. Elle permet toutefois de prendre la température.

« La santé mentale est un enjeu majeur », estime dans un communiqué la directrice générale de Santé publique France, Caroline Semaille. « Aujourd’hui, nous posons la première pierre à ce socle de connaissances essentiel à l’action publique » et il faudra « enrichir et affiner ces connaissances », note-t-elle. D’autres études pourraient donc suivre afin d’encourager des campagnes de prévention et une meilleure prise en charge des petits Français en souffrance.