FAITS DIVERSL’agresseur de policiers municipaux à Bollène envoyé en institution psy

Vaucluse : L’agresseur de trois policiers municipaux en 2020 envoyé en institution psychiatrique

FAITS DIVERSUn homme qui avait crié notamment Allah Akbar en s’en prenant à des policiers municipaux à Bollène dans le Vaucluse
Illustration de la police municipale
Illustration de la police municipale  - Alain ROBERT/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un homme qui avait blessé trois policiers à l’arme blanche à Bollène dans le Vaucluse en décembre 2020 a été déclaré lundi pénalement irresponsable de ses actes par la cour d’appel de Nîmes, ordonnant son hospitalisation d’office dans une institution psychiatrique.

Le jeune homme, originaire de Marseille et âgé de 21 ans au moment des faits, était inscrit au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), mais la piste djihadiste n’a pas été retenue par le Parquet national antiterroriste.

« Il bavait et criait Allah Akbar »

Le 9 décembre 2020, il avait été contrôlé sans titre de transport dans un train effectuant la liaison entre Lyon et Marseille, ce qui l’avait obligé à descendre en gare de Bollène. Il avait ensuite tenté de s’introduire dans la maison d’un couple de retraités, armé de deux couteaux en céramique.

Alertés, des policiers municipaux avaient tenté de l’interpeller sur un terrain adjacent. « Il était au milieu de la route, immobile, le regard noir, hystérique », avait raconté l’un des policiers à l’époque. Il « bavait et criait Allah Akbar » et « Je vais vous tuer, vous crever », avait déclaré un autre policier.

Abolition du discernement

« Il va alors porter des coups de couteau à trois policiers, touchés à la cuisse, au bras et au cou », a expliqué Christophe Teissier, le président de la chambre de l’instruction de la cour d’appel, la juridiction chargée de statuer sur sa responsabilité pénale, lors d’une audience le 7 juin. Il avait finalement été interpellé après usage par les policiers d’une arme à impulsion électrique.

Mis en examen pour tentatives de meurtre, il a expliqué devant la cour d’appel avoir vu des « monstres », avoir ressenti une « transformation » et être « devenu paranoïaque ». Trois experts psychiatres désignés par le juge d’instruction ont conclu à l'« abolition du discernement » du jeune homme au moment des faits. « Il était envahi par un phénomène délirant et dans un accès psychotique aigu », a souligné l’un d’eux, le Dr Laurent Layet.

La chambre de l’instruction a suivi l’avis des experts et du parquet et ne l’a pas renvoyé devant une cour d’assises pour être jugé, mais a ordonné son « hospitalisation d’office » pour une durée qui dépendra de l’évolution de sa santé mentale. Il a également l’interdiction de se rendre à Bollène et de détenir une arme pendant vingt ans.

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