ImpôtsUne nouvelle taxation des sociétés d’autoroute « à l’étude »

« L’option » d’une nouvelle taxation des sociétés d’autoroute « est à l’étude », assure Bruno Le Maire

ImpôtsUne taxation n’est possible que « si toutes les autres sociétés concessionnaires sont également taxées »
Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, à Paris le 19 juin 2023.
Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, à Paris le 19 juin 2023. - JULIEN DE ROSA / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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La saison estivale est ouverte avec tout ce qu’elle offre de chassés-croisés sur l’autoroute du soleil. Mais alors que les Français voient leur portefeuille allégé par l’inflation galopante, le débat sur le coût des péages et des profits que les entreprises en retirent gagne en intensité. « L’option » d’une nouvelle taxation des sociétés d’autoroute « est à l’étude », a annoncé ce mardi le ministre de l’Economie et des Finances sur France 2.

Bruno Le Maire précise toutefois que « s’il y a une décision », elle figurera dans le projet de loi de finances pour 2024. Lundi, Les Echos avaient indiqué que le gouvernement avait reçu le feu vert du Conseil d’Etat pour taxer davantage les sociétés d’autoroutes. « C’est à l’étude, il faut bien regarder ce que dit le Conseil d’Etat, une taxation est possible. […] Ensuite cela ne peut être fait que si toutes les autres sociétés concessionnaires sont également taxées : les barrages hydroélectriques sont des concessions, l’aéroport de Paris est une concession, donc nous allons étudier cette option », a détaillé le ministre.

La baisse de l’impôt sur les entreprises, un coût pour l’Etat

« Je veux simplement savoir à quoi sert cette taxe, ce qu’elle pourra financer, et surtout quel pourra être l’impact pour les autres concessions », a-t-il ajouté. Selon Les Echos, le gouvernement pourrait récupérer de 2 à 3 milliards d’euros de recettes d’ici à 2030, alors que les sociétés d’autoroutes ont bénéficié de gains nets plus importants depuis 2018, en raison de la baisse du taux d’impôt sur les sociétés, passé de 33 % à 25 % au cours du premier quinquennat Macron.



Lundi, le gouvernement a indiqué avoir identifié « au moins 10 milliards d’euros d’économies » qui ne sont qu’une « étape » et contribueront d’ici 2027 au redressement des comptes dégradés de la France, en taillant dans des dépenses de santé ou des avantages fiscaux aux carburants. « Mais je ne le cache pas, il faudra faire encore des économies supplémentaires, la meilleure façon de désendetter le pays, c’est de faire des économies », a estimé mardi sur France 2 Bruno Le Maire.