START-UPAvec ses cartes de visite connectées, VKard vise le carton en Europe

Avec ses cartes de visite connectées, VKard vise le carton en Europe

START-UPLa start-up parisienne Vkard vient d’inaugurer son atelier de production en Vendée, avec l’objectif de devenir le leader européen des cartes de visites connectées
Il suffit de passer sa carte près d'un smartphone pour transmettre ses coordonnées
Il suffit de passer sa carte près d'un smartphone pour transmettre ses coordonnées - Vkard / Vkard
Julie Urbach

Julie Urbach

L'essentiel

  • L’entreprise de 12 collaborateurs, qui compte déjà 6.000 clients, va accélérer son rythme de production de cartes de visite connectées et sans contact.
  • Le produit, plus pratique et plus écolo que les traditionnels bouts de carton, permet de transmettre directement ses coordonnées sur le téléphone de son interlocuteur.

On en ramène de nouvelles à la rédaction après chaque conférence de presse. A tel point que notre bureau est désormais recouvert de dizaines de cartes de visite en tous genres. Si l’on finit par rentrer un ou deux numéros dans notre répertoire, la plupart des contacts termine, avouons-le, au fond d’un tiroir poussiéreux, quand ce n’est pas à la poubelle. Un destin fâcheux, surtout quand nous vient le besoin de joindre l’un de ces interlocuteurs, quelques mois plus tard…

C’est pour éviter ce genre de désagrément que la carte de visite connectée, dont plusieurs entreprises se sont emparées, compte bien tirer son épingle du jeu. La start-up parisienne Vkard, qui se présente comme le leader sur le marché français, vient d’ailleurs d’ouvrir un nouvel atelier à Mouzeuil-Saint-Martin, dans le sud-Vendée, pour répondre à une demande grandissante, et occuper cette place de numéro un au niveau européen. « En un peu plus d’un an d’existence, nous avons déjà produit des dizaines et des dizaines de milliers de cartes pour 6.000 entreprises clientes, annonce Thibaut Oger, le cofondateur et directeur de Vkard, qui faisait partie des exposants du salon VivaTech. Nous réinventons l’échange de contacts, alors que 88 % des cartes de visite sont jetées en moins de huit jours. »

Transmission par NFC

Concrètement, il suffit de passer sa carte derrière le smartphone de son interlocuteur ou futur client pour lui transmettre sa fiche, qui sera ensuite immédiatement enregistrée dans les contacts. Pas besoin d’appli, la transmission s’effectue par NFC, compatible avec tous les téléphones. D’un clic, il est possible d’envoyer en retour ses coordonnées. « Mais cela va bien au-delà du mail et du numéro, poursuit Thibaut Oger. Cette fiche peut contenir un lien vers un agenda partagé, l’adresse de tous les réseaux sociaux de la société, une brochure à consulter en ligne… » Pratique, on peut aussi rajouter des mots clés pour que notre nouveau contact puisse facilement nous retrouver, et ce même s’il a oublié notre nom ou celui de notre entreprise.

Car la carte de visite connectée (qui peut être aussi complètement dématérialisée) ne risque-t-elle pas de déshumaniser les échanges, matérialisés par la remise de ce petit bout de carton ? Au contraire, selon Thibaut Oger, qui pense que son produit participe à améliorer l’image de marque de ses clients, parmi lesquels des agences immobilières, des banques ou des cabinets d’avocats. « Quand je suis sur un salon et que je badge ma carte, on me demande de le refaire, ça crée un effet waouh, juge le directeur de 36 ans, qui commercialise des cartes en plastique, bambou ou métal, personnalisables (de 29 à 89 euros HT l’unité). Ça a bien plus d’impact qu’un échange classique. »

Une mise à jour des infos

L’argument écologique séduirait également, à l’heure où le nombre de cartes de visite imprimées chaque année en France se compterait en centaine de millions. Car Vkard, qui se présente comme « la dernière carte de visite de votre vie » peut être mise à jour dès que survient un changement de poste ou de coordonnées. Pour les commerçants, Vkard a récemment lancé la gamme Stars, une carte sans contact qui permet de directement récolter des avis. Une fois le client encaissé, il peut lui suggérer de se connecter directement à la page Google de la boutique avec son compte, afin d’obtenir un max d’étoiles.

En 2023, la start-up de 12 collaborateurs espère réaliser 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires.

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