TEXTILESuspens prolongé pour l’avenir de Kaporal, en redressement judiciaire

Suspens prolongé pour l’avenir de Kaporal, en redressement judiciaire

TEXTILELe tribunal de commerce de Marseille a jugé avoir manqué de temps pour examiner les cinq offres de reprises de la marque de prêt-à-porter placé en redressement judiciaire et estimé que celles-ci pouvaient être améliorées
L'avenir de Kaporal se décidera le 11 juillet au tribunal de commerce de Marseille
L'avenir de Kaporal se décidera le 11 juillet au tribunal de commerce de Marseille - ROMAIN DOUCELIN/SIPA / SIPA
Alexandre Vella

Alexandre Vella

Les 534 salariés de la marque de prêt-à-porter Kaporal, placée en redressement judiciaire fin mars, vont devoir encore patienter. Ce jeudi, le tribunal de commerce de Marseille qui devait examiner et choisir l’une des cinq offres de reprises formulées, a annoncé remettre au 11 juillet sa décision. Fait assez rare, les juges ont expliqué avoir manqué de temps pour analyser les offres et, en même temps, ce qui peut paraître paradoxale, estimé que celles-ci étaient insuffisantes.

Une (non) décision qui a agacé Laurent Amsellem, le fondateur de la marque crée en 2004 à Marseille, qu’il a cédé en 2013 à TowerBrook, un fonds d’investissement anglo-saxon. Candidat au rachat de son entreprise il était présent à l’audience. « Je suis extrêmement surpris », a-t-il déclaré à la sortie du tribunal, passablement énervé au point « d’envisager de retirer son offre ».



Ses principaux concurrents, un groupement constitué de trois actuels managers de Kaporal, se sont également montrés surpris. « Les salariés attendent de voir ce qu’il va se passer. C’est une situation assez compliquée », a estimé Nicolas Ciccione. Les managers qui proposaient l’offre la mieux-disante socialement avec la reprise de près de 350 emplois et la conservation de la marque se sont adjoint les services d’un cabinet mandaté pour valider la solidité financière de leur offre.

A voir si, dans ce jeu de dupes et d’enchères, qui raflera la mise. Reste une seule certitude, là où San Marina a été purement et simplement liquidée, la marque Kaporal suscite encore des intérêts dans un secteur sinistré.