Les chats domestiques, bien qu’ils ne se ressemblent pas tous, appartiennent à la même espèce, Felis silvestris catus. Au sein de cette espèce, on trouve différentes races qui offrent une grande diversité visible immédiatement. Les races félines sont en effet essentiellement définies par des caractéristiques de morphologie et de couleur qui sont transmises de génération en génération. Il peut s’agir d’un poil court ou long, voire bouclé, d’un motif particulier, d’une forme de tête triangulaire ou ronde, d’oreilles plus ou moins grandes, d’une couleur d’yeux… Chaque race possède un standard clairement défini dans lequel les différentes caractéristiques admises, recherchées ou bannies sont précisées.

Il existe aujourd’hui une cinquantaine de races reconnues par des associations et fédérations, dont le LOOF (Livre officiel des origines félines) en France, la FIFé (Fédération internationale féline) et la WCT (World Cat Federation) qui regroupent de nombreuses associations félines nationales. Ce sont elles qui gèrent les standards félins et délivrent les pedigrees permettant de reconnaître officiellement les chats de race. Le pedigree est la liste des ancêtres de l’animal, qui permet de garantir la pureté de la race. Tous les chats dépourvus de pedigree sont dits “chats de gouttière”. Chaque année, le LOOF enregistre en France plus de 50 000 chats de race.

L’origine des races

Ces associations et fédérations sont relativement récentes car le concept même d’élevage de races félines est moderne. Il ne débute réellement en Occident qu’à partir du XIXe siècle, époque où le persan ou l’angora turc commencent à se répandre dans les foyers aisés d’Europe de l’Ouest. Les expositions et concours félins jouent ensuite un rôle important dans le développement des races. La première exposition féline moderne est organisée à Londres en 1871 ; plus de 170 chats y sont réunis, tous répartis dans les catégories british shorthair et persan. C’est à cette époque que le standard des races commence à être défini. Aux États-Unis, eux aussi friands d’élevage félin, la première exposition féline remonte à 1898. En France, il faut attendre 1925.

Si elles n’étaient définies en tant que telles, les races de chats n’ont cependant pas attendu la reconnaissance des hommes pour exister. On trouve en effet des races dites “naturelles”, c’est-à-dire qui se sont formées sans intervention directe de l’homme. Elles ont émergé dans des conditions particulières et dans des territoires souvent isolés, où les chats ont eu relativement peu d’apports extérieurs et ont pu développer, favoriser et conserver des traits précis au fil des siècles. C’est notamment le cas du norvégien, qui existe dans son pays d’origine depuis au moins le Moyen Âge et y a développé une épaisse fourrure pour se protéger du froid, ou celui du manx, qui s’est reproduit naturellement sur l’île de Man ; sa courte queue est le résultat d’une mutation génétique spontanée qui est restée, faute d’une diversité génétique suffisante.

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