relanceCasino se sépare de ses enseignes sud-américaines et veut réduire sa dette

Cession des enseignes sud-américaines, réduction de la dette, augmentation du capital… Casino veut se relancer

relanceEntré fin mai dans une procédure de conciliation, le groupe a dévoilé une feuille de route qui doit lui permettre d’assurer sa pérennité économique
Un magasin Casino près de Lyon (illustration).
Un magasin Casino près de Lyon (illustration).  - Jeff Pachoud/AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Cession de Grupo Pao de Acucar et Grupo Exito, réduction de dette de moitié, augmentation de capital d’au moins 900 millions d’euros… Le groupe Casino, qui est entré fin mai dans une procédure de conciliation, a détaillé ce lundi les mesures jugées nécessaires pour assurer sa pérennité économique.

Il prévoit donc la cession de ses enseignes sud-américaines, le brésilien Grupo Pao de Acucar (GPA) et le colombien Exito, même s’il n’a pas donné de calendrier précis dans sa documentation ni lors d’un point presse téléphonique. Fin 2022, le groupe détenait près de 1.000 magasins au Brésil et plus de 2.100 en Colombie, les deux pays où il est le plus fortement implanté hors de France. Sa présence est bien moindre en Argentine (33 magasins) et en Uruguay (96 magasins). Les trois quarts des effectifs du groupe, qui employait précisément 208.254 personnes au 31 décembre 2022, travaillent en Amérique latine.

La réduction de la dette, un chantier prioritaire

Casino espère en outre réduire sa dette (6,4 milliards d’euros de dette nette) de moitié dans le cadre de la procédure de conciliation ouverte fin mai. Concrètement, il espère convertir en capital « au moins toutes les dettes non sécurisées », soit plus de 3 milliards d’euros. Cela signifie que les créanciers qui lui ont prêté cet argent, au lieu de le récupérer, se rembourseraient en devenant actionnaires du groupe. D’origine stéphanoise, Casino emploie environ 50.000 personnes en France et s’est donné pour objectif de lever « au moins 900 millions d’euros », pour « fournir à la société les fonds nécessaires à la mise en œuvre de sa stratégie » 2023-2025.

La situation du groupe inquiète les représentants des salariés. Un rassemblement s’est tenu jeudi à Saint-Etienne à l’initiative de la CGT, Unsa et la CFDT, en marge d’un CSE sur la vente à Intermarché de 119 magasins en France, dans lesquels travaillent plus de 4.000 personnes. Les syndicats présents ont dit craindre « une possible prochaine vente à la découpe de groupe Casino (qui) aura pour seul objectif d’enrichir les plus riches ».