Nice : Les 40 moutons retrouvés dans un logement social vont être confiés à la Fondation Bardot
ANIMAUX•Les ovins découverts à quelques jours de la fête de l’Aïd-el-Kébir dans un abattoir clandestin installé dans un logement social de Nice ne seront finalement pas envoyés chez un éleveurFabien Binacchi
L'essentiel
- Les 40 moutons retrouvés dimanche soir, entassés dans un logement social du quartier sensible des Liserons, à l’est de Nice, vont être « pris en charge par la Fondation Brigitte Bardot », annonce la préfecture des Alpes-Maritimes à « 20 Minutes ».
- Ils seront « répartis dans divers élevages de sauvetage de l’association une fois les formalités pénales et sanitaires réalisées », indiquent encore les services de l’Etat.
- Cette découverte a eu lieu à quelques jours de la fête de l’Aïd-el-Kébir, ou Aïd-el-Adha, la « fête du sacrifice », qui débute mercredi et durant laquelle les musulmans doivent respecter certaines traditions, dont le sacrifice d’un mouton selon l’abattage rituel.
Les 40 moutons retrouvés dimanche soir, entassés dans un logement social du quartier sensible des Liserons, à l’est de Nice, vont être « pris en charge par la Fondation Brigitte Bardot », annonce une porte-parole de la préfecture des Alpes-Maritimes à 20 Minutes.
Ils seront « répartis dans divers élevages de sauvetage de l’association une fois les formalités pénales et sanitaires réalisées », indiquent encore les services de l’Etat. En attendant ces procédures dont la durée n’a pas été précisée, les bêtes « ont été transportées vers un centre de rassemblement dans les Bouches-du-Rhône ».
« Tous au pré où ils vivront sans menace ni danger »
La solution finalement choisie est celle que défendait le conseiller municipal de Nice Henry-Jean Servat, récemment déchu de sa délégation à la protection animale. « Les moutons ne doivent pas être remis à des éleveurs, ce qui égale le chemin de l’abattoir, du boucher ou du sacrifice, mais confiés à Fondation Brigitte Bardot, qui les placera tous au pré où ils vivront sans menace ni danger jusqu’à la fin de leur vie », a-t-il écrit sur Twitter.
Dimanche soir, des policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Nice, appelés dans un immeuble du quartier des Liserons pour un autre motif, croisaient le chemin de deux hommes qui portaient des t-shirts « maculés de sang ».
Ils les ont interpellés et ont alors découvert un « abattoir sauvage » dans un logement supposément vide et sécurisé par une porte antisquat, a indiqué Anthony Borré, le président du bailleur social Côte d’Azur Habitat, qui a porté plainte. Sur place, 40 moutons ont été retrouvés vivants et deux autres étaient en cours de dépeçage.
A quelques jours de la fête de l’Aïd-el-Kébir
Cette découverte a eu lieu à quelques jours de la fête de l’Aïd-el-Kébir, ou Aïd-el-Adha, la « fête du sacrifice », qui débute mercredi et durant laquelle les musulmans doivent respecter certaines traditions, dont le sacrifice d’un mouton selon l’abattage rituel.
Dans un communiqué publié le 21 juin, la préfecture des Alpes-Maritimes rappelait « les règles d’hygiène, de conduite et la réglementation en vigueur pour célébrer » cette fête religieuse. Et notamment que « toute personne impliquée dans l’abattage d’animaux hors des abattoirs autorisés engage sa responsabilité et est passible de sanctions », soit une peine de prison et jusqu’à 15.000 euros d’amende.
La Fondation Brigitte Bardot dénonçait lundi sur Twitter « l’atrocité que vivent des dizaines de milliers d’animaux promis à cette longue et cruelle agonie qu’est l’abattage sans étourdissement ». Elle précise qu’elle restera « mobilisée pour […] recueillir les animaux épargnés d’une fête qui n’en a que le nom ».