Emploi : Comment devenir fleuriste, un métier en plein essor

Que ce soit pour la Fête des mères, la Saint-Valentin, un mariage, des événements plus solennels comme un enterrement ou simplement pour faire plaisir à ses proches, les fleurs font partie de notre quotidien et sont associées à des traditions bien ancrées sans que l’on s’en rende forcément compte.

En France, depuis la sortie de la crise sanitaire liée au Covid-19, le secteur affiche d’ailleurs une croissance exponentielle ! Si bien que le métier de fleuriste s’impose désormais comme un choix professionnel particulièrement pertinent, notamment en cas de reconversion.

Un retour de flamme

Comme la majorité des secteurs qui participent à notre économie, celui des fleuristes a subi une chute drastique de son chiffre d’affaires en raison des différents confinements.

Ainsi, la Fédération française des artisans fleuristes (FFAF) a noté une baisse de 12 % des volumes achetés et une diminution de 11 % des sommes dépensées en 2020 par rapport à l’année précédente. Le nombre de foyers français ayant acheté un ou plusieurs végétaux d’intérieur a également perdu 3 points.

Néanmoins, ce marché (qui pèse 2,5 milliards d’euros) n’a pas eu de difficultés à se relever puisque, depuis le début 2022, les ventes repartent à la hausse, notamment lors de la Saint-Valentin et de la Fête des mères.

Le secteur est donc bouillonnant et les offres d’emploi sont légion. D’après la FFAF, chaque année, ce sont en effet 1.000 à 1.500 postes qui sont à pourvoir. De quoi s’y intéresser de près…

Un choix de reconversion judicieux

Que l’on souhaite entrer pour la première fois dans la vie active ou se reconvertir, les professions d’artisan fleuriste, de décorateur floral ou encore de vendeur en art floral sont à la portée des actifs qui ont la passion des fleurs et le goût du contact.

La bonne nouvelle, c’est qu’aucun diplôme n’est obligatoire pour s’installer en tant que fleuriste ! Mais attention, ce métier ne consiste pas seulement à proposer de jolis arrangements floraux à ses clients. Certaines connaissances sur les végétaux et les techniques de vente sont indispensables. C’est pourquoi plusieurs formations s’offrent à vous si vous avez décidé de vous lancer dans les fleurs.

Le CAP fleuriste se prépare tout d’abord en deux ans après le collège ou en un an si vous avez le bac. Il existe ensuite le bac pro Conduite productions horticoles ou Technicien-conseil-vente en produits de jardin.

Enfin, vous pourrez également vous tourner vers le brevet de maîtrise fleuriste qui, au bout de 2 ans, vous donnera toutes les clés pour exercer ce métier aussi bien au niveau technique qu’en matière de gestion d’entreprise.

Ces formations sont bien évidemment payantes et leur montant dépend des différentes écoles qui les dispensent. Elles peuvent néanmoins être financées par plusieurs dispositifs comme le compte personnel de formation, Pôle emploi, l’Agefiph pour les personnes en situation de handicap ou encore dans le cadre d’un projet de transition professionnelle…

Sens du contact et de l’esthétisme

Si l’aventure vous tente, sachez que certaines qualités sont inhérentes au métier de fleuriste. En effet, il faut disposer d’un sens esthétique certain et s’intéresser de près aux tendances déco afin de réaliser des bouquets harmonieux.

Vous devrez également apprendre à gérer un stock puisque les fleurs sont fragiles et surtout éphémères, ce qui nécessite une gestion particulièrement rigoureuse pour éviter le gaspillage et donc les pertes financières.

Enfin, la relation client est au cœur de cette profession ! Tout comme n’importe quel commerce, le sens du contact et du conseil est primordial que ce soit avec les clients ou les fournisseurs.

Côté salaire, un fleuriste à son compte touche environ le Smic à ses débuts. Avec un commerce bien situé et quelques années d’expérience, la rémunération peut ensuite atteindre les 3.500 € bruts. Mais il ne faut pas compter ses heures et accepter de travailler pour les fêtes et les jours fériés.