Fake OffEELV, le seul parti à s’opposer au passage de la flamme olympique en 2024 ?

JO de Paris 2024 : Les maires EELV sont-ils les seuls à refuser le passage de la flamme olympique ?

Fake OffLa somme de 180.000 euros pour permettre le passage de la flamme devait être payée par les conseils départementaux, et non les mairies. Aussi, elle passera à Bordeaux, dont le chef de la ville est un écologiste
 La flamme olympique, le 26 juillet 2012 à Londres.
 La flamme olympique, le 26 juillet 2012 à Londres. - J.Medina / AFP / AFP
Maïwenn Furic

Maïwenn Furic

«La France est fière d’accueillir les JO, sauf les maires EELV », ont écrit sur Twitter les Jeunes avec Macron de la région Auvergne-Rhône-Alpes. En cause ? « Ni Lyon ni Grenoble n’ont voulu s’acquitter de la somme demandée par le Comité d’organisation pour le passage de la flamme. Un nouvel événement structurant pour notre pays auquel nous ne participerons pas », ajoutent-ils.

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Cela voudrait dire que la flamme olympique traversera toutes les autres villes de France. Ou du moins, excepté celles dirigées par Europe Ecologie-Les Verts. Sont-ils vraiment les seuls élus à refuser le passage de la flamme dans leurs villes ? Pour quelles raisons ? 20 Minutes fait le point.

FAKE OFF

Pour commencer, ni Grégory Doucet, maire de Lyon, ni Eric Piole, maire de Grenoble, n’ont eu à empêcher la venue de la flamme olympique dans leur ville. En réalité, c’est aux conseils départementaux que le Comité d’organisation des Jeux olympiques a demandé de payer la somme de 180.000 euros pour que la fameuse flamme traverse leur département. Donc au Rhône et à l’Isère, tous deux présidés, non pas par les écologistes, mais pas Les Républicains.



C’est bien les départements qui ont refusé de payer la somme demandée. En Isère, Martine Kohly, vice-présidente en charge du sport et de la jeunesse, justifie à France Bleu : « Elle ne serait passée que par 10 communes sur les 39 labellisées "terre de Jeux". » Et d’ajouter : « Le coût nous paraissait exorbitant pour une journée de passage en Isère. Pour cette somme nous pouvons aider les communes et les projets qu’elles pourraient développer avec un effet à plus long terme ».

Du côté du Rhône, le président du conseil départemental LR Christophe Guilloteau explique : « Nous ne sommes pas une grosse collectivité avec un gros budget. Ce qui était réclamé représente la totalité des subventions allouées en un an à l’ensemble de nos comités sportifs. » Il a également pointé du doigt un manque d’équité : « Nous n’avons pas les mêmes moyens que les Alpes-Maritimes, pourtant, l’organisation exigeait la même somme. » De nombreux départements ont également dénoncé un coût trop élevé.

Les maires avaient la possibilité de contourner la décision

Toutefois, les maires de ces départements ayant refusé de payer auraient pu contourner la décision. Pour cela, il aurait fallu payer eux-mêmes la somme de 180.000 euros. On se doute bien que si réunir une telle somme est compliqué pour un département, ça l’est d’autant plus pour une ville, aussi importante soit elle.

Car si le Conseil départemental de la Gironde a refusé de payer, la flamme passera tout de même dans plusieurs de ses villes : Saint-Emilion, Libourne, Bordeaux et Bordeaux Métropole. Pierre Hurmic, maire de la cité girondine, d’ailleurs EELV, s’est allié avec les élus de ces trois autres villes, afin d’accueillir tout de même la flamme. Pour l’événement, Saint-Emilion verse 20.000 euros, Libourne, 30.000 euros, Bordeaux, 30.000 euros et Bordeaux Métropole, 100.000 euros.

La flamme olympique prendra son départ à Marseille le 8 mai 2024. Portée par 10.000 relayeurs, elle traversera la France pendant 80 jours, avant d’arriver à Paris le 26 juillet. Elle traversera 64 territoires, dont cinq ultramarins, soit un total de 400 villes. La flamme passera par les Pyrénées-Atlantiques, la Corse, le Nord-Pas-de-Calais, et même la Bretagne, où elle montera à bord d’un trimaran skippé par Armel Le Cléac'h pour rejoindre les Antilles.

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