solidaritéUn PDG mobilise 30 de ses salariés pour retrouver le petit Emile

Disparition d’Emile : Une entreprise mobilise 30 salariés pour participer aux recherches

solidaritéStephen Bouchet, PDG d’une société qui œuvre dans le secteur des énergies renouvelables en Paca, a lancé un appel à ses salariés et a également participé aux recherches
Près de 300 bénévoles ont participé aux recherches.
Près de 300 bénévoles ont participé aux recherches. - Nicolas Tucat / AFP
Alexandre Vella

Alexandre Vella

L'essentiel

  • Emile, 2 ans et demi, jouait dans le jardin de la maison de ses grands-parents, au Vernet, un village des Alpes-de-Haute-Provence, quand il a disparu samedi vers 18 heures, dans un secteur escarpé.
  • Près de 300 bénévoles ont participé ce lundi aux recherches, sans succès.
  • Parmi eux, Stephen Bouchet, un chef d’entreprise qui est venu avec une trentaine de ses salariés.

Chemise à fleurs, tatouage sur les bras et gel dans les cheveux, Stephen Bouchet, 36 ans, n’a pas hésité : « Pour tout dire, j’étais dans ma piscine hier en fin d’après-midi avec une chaîne d’infos en continu en fond sonore quand j’ai entendu les recherches pour la disparition du petit Emile. Je me suis dit : ''il n’y a pas à hésiter, il faut qu’on y aille'' ». Ni une ni deux, le jeune dirigeant d’une entreprise du secteur des énergies renouvelables a appelé un à un ses directeurs.

Le dirigeant, qui a acheté et développé une franchise de la société mère O2Toit il y a quatre ans, a donné rendez-vous à ses équipes au Vernet, village de Haute-Provence où a disparu vendredi soir Emile, un garçon de deux ans. « Beaucoup de mes salariés sont de jeunes parents, ça a compté dans ma décision », explique le PDG qui emploie 62 personnes. Et c’est tout son service commercial, une trentaine de personnes, qui a répondu présent. Ils sont venus de ses quatre bureaux de la région Paca, de Fréjus, Manosque, Toulon et Cannes.

Avoir le sentiment « d’avoir essayé d’aider »

A l’image de Kevin, 32 ans qui a une petite fille de trois ans. « Forcément ça m’a touché et je suis venu », indique ce commercial avant de s’engager dans un champ d’herbes hautes pour une des infructueuses battues de la journée. Lui qui espérait « découvrir au moins des indices », est revenu, comme toutes les autres équipes composées par les quelque 300 bénévoles mobilisés, l’espoir en berne.

Reste que la mobilisation de ses équipes n’a pas étonné Stephen. Une sorte de « team building », mais à l’ambiance maussade, lui qui est habitué à récompenser ses équipes pour la bonne santé de sa société. « L’an dernier, on est parti en Thaïlande. Là, cet été, on va faire un tour en voilier. C’est normal quand ça marche bien ». Pour se rendre dans le village du Vernet, ses équipes ont décalé une vingtaine de rendez-vous. Et en fin d’après-midi, même si les recherches n’ont pas abouti, ils ont au moins le sentiment « d’avoir essayé d’aider ».