JO PARIS 2024La France ambitionne « six chances de médaille » en voile aux prochains JO

JO Paris 2024 : Kite foil, planche à voile ou dériveur mixte, les « six chances de médailles » de la France en voile

JO PARIS 2024Le test event de voile, la première grande répétition à un an des Jeux olympiques de Paris 2024, est l’occasion de faire un point sur les chances de médailles tricolores dans cette discipline
Les Français Camille Lecointre (droite) et Jeremie Mion (gauche) ont des chances de remporter une médaille aux prochains JO de Paris 2024, comme en témoignent leurs très bonnes performances lors du test event de Marseille.
Les Français Camille Lecointre (droite) et Jeremie Mion (gauche) ont des chances de remporter une médaille aux prochains JO de Paris 2024, comme en témoignent leurs très bonnes performances lors du test event de Marseille.  - Nicolas Tucat / AFP
Adrien Max

Adrien Max

L'essentiel

  • Le « test event » de voile se déroule à la Marina de Marseille du 9 au 16 juillet.
  • Il s’agit de la première grande répétition à un peu plus d’un an du début des Jeux olympiques de Paris 2024.
  • 20 Minutes vous présente les principales chances de médaille en voile pour les Jeux olympiques de Paris 2024.

A la Marina de Marseille,

La première grande répétition des prochains Jeux olympiques de Paris 2024 bat son plein dans la Marina de Marseille, le test event de voile, où les athlètes des 10 disciplines présentes l’année prochaine prennent leurs marques jusqu’à dimanche. L’occasion, aussi, de se jauger face à la concurrence et d’affiner ses ambitions pour l’année prochaine.

« On a fait de ce test event l’objectif numéro un de l’année. C’est une chance de se préparer avec un tel événement quand tu organises les Jeux olympiques chez toi. On est dans des conditions très proches des JO, d’un point de vue sportif comme logistique », cadre Guillaume Chiellino, directeur technique de la Fédération Française de Voile.

« Une belle leçon pour l’année prochaine »

Et à ce petit jeu de se jauger avec les autres, les athlètes de l’Equipe de France s’en sortent vraiment pas mal. A l’image de Camille Lecointre, championne du Monde en 2016 et double médaillée de Bronze en 2016 et 2021 et de Jérémie Mion champion du Monde 2018, actuellement premiers du classement général en 470, les dériveurs double mixtes, avant la finale appelée « medal race ».

« C’est une super semaine. Franchement être en tête du classement avant la medal race, c’est chouette. Si on nous avait dit ça en début de semaine, on aurait tout de suite signé », savoure Jérémie Mion. D’autant plus que le double mixte a disputé toutes les séries de la semaine avec une « épée Damoclès » au-dessus de la tête après une UFD, « U Flag Disqualification », pour avoir passé la ligne de départ de la première course trop tôt. « Vivre ça et savoir que ce n’est pas fini, c’est une belle leçon pour l’année prochaine », confie-t-il.

Ne pas « jeter » l’éponge trop vite

Avec cette position de leader, mais avec un point d’avance seulement, à l’entame de la finale, Jérémie Mion et Camille Lecointre ne visent rien d’autre qu’une victoire, samedi. « Ça va être une expérience de vivre une course dans cette position-là, c’est une répétition pour les Jeux où on va retrouver quasiment les mêmes conditions de stress », anticipe déjà Camille Lecointre.

Jean Baptiste Benaz, aussi, s’en sort plutôt bien en ILCA 7, les dériveurs solitaires masculins. Le champion du Monde 2022 était deuxième du classement général avant une journée de jeudi frustrante, qui l’a finalement relégué en sixième position. Mais en voile tout change très vite. « Je n’ai pas jeté l’éponge du tout, je suis à 19 points de la première place et rien que sur la medal race, 20 points sont distribués. Il me reste encore deux manches, plus la finale. Je suis à fond, il suffit que je rattrape deux trois mecs et je suis sur le podium », ambitionne celui qui peut aussi viser une médaille l’année prochaine.

Les nouvelles disciplinent dopent les ambitions françaises

L’arrivée des nouvelles disciplines, la planche foil, et surtout le kite foil, ont donné encore plus d’ambitions à la délégation française pour les prochains Jeux olympiques de Paris 2024. « C’est assez génial de pouvoir ambitionner une médaille dans une nouvelle discipline. On a commencé la préparation de nos athlètes il y a longtemps, et on voit que ça paye. On a un encadrement et des athlètes exceptionnels, avec quatre hommes et trois femmes dans le top 10 mondial », rappelle le DTN.

Les chances d’une médaille d’or reposent d’ailleurs beaucoup sur ces nouvelles disciplines pour l’équipe de France, comme en témoignent les premières places d’Axel Mazella et de son homologue chez les femmes, Lauriane Nolot. Comme depuis le début de l’année 2023, elle domine largement le tableau féminin de ce test event, après ses huit victoires en seize manches. De quoi se qualifier directement pour la finale, un privilège réservé aux deux premiers du classement général.

Six chances de médailles

« Je suis toujours dans le top 5, cette régularité me permet de sortir avec quelques points d’avance. J’ai été dans le confort tout le long, ce qui fait que je ne me suis pas mis la pression. Sur certaines manches, oui je suis loin devant. Je me dis même que je suis vite dans des zones de confort, mais il faut faire attention, ça va vite. Pour prendre de l’avance, mais aussi pour que les autres rattrapent leur retard », se veut pourtant prudente la kite surfeuse de 25 ans. Elle préfère d’ailleurs se concentrer sur la finale de vendredi, et les prochains championnats du Monde en août, avant d’évoquer ses ambitions pour les prochains JO. Les planches foil, avec Lucie Belbeoch, et Nicolas Goyard, peuvent aussi viser l’or l’année prochaine.

Si la Fédération Française de voile s’est donnée comme ambition « d’élever » son « niveau de jeu dans les dix disciplines pour jouer une médaille », selon son DTN Guillaume Chiellino, « six chances de médailles se détachent : deux en planche foil, deux en kite foil, le 470 mixte et l’ILCA 7 ». Dans les autres, la France fera plutôt office d’outsider. Mais les ambitions de la délégation française de voile restent élevées pour ces Jeux olympiques à domicile, quand on sait qu’elle n’a jamais fait mieux que trois médailles sur une même édition.

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