Éco-mobilité : Le scooter électrique investit les villes à vitesse grand V

Très pratiques pour les petits trajets du quotidien, les scooters ont depuis longtemps trouvé leurs adeptes, notamment parmi les jeunes populations. Alors que la lutte contre les émissions de CO2 s’intensifie, ces petits deux-roues étaient pourtant délaissés au profit des innovations technologiques modernes. Mais en l’espace de deux ans, une petite révolution s’est opérée et un véritable marché du scooter électrique a émergé !

Une offre croissante

Le parc des deux-roues motorisés était estimé à plus de 2,7 millions de véhicules en circulation en France en 2020, d’après l’enquête Kantar TNS. Or, si l’on en croit les chiffres de l’Association des constructeurs européens de motocycles (ACEM), 11,5 % des scooters vendus cette année-là sur le territoire national étaient électriques.

Plus encore, ce chiffre a presque doublé pour atteindre 19 % en 2021 et a atteint le quart des ventes en 2022 avec 85.000 cessions.

Malgré le contexte économique, le marché est donc en plein boom, porté par une kyrielle de marques spécialisées qui fleurissent un peu partout. Zero Motorcycles, SuperSocco, Pink Mobility, Silence, Niu, Yadea ou Tym Scooter, on ne saurait toutes les citer tant l’offre s’étend à vitesse grand V !

Et si tous les gros constructeurs ne se sont pas encore lancés sur le créneau, le virage électrique du deux-roues est clairement en marche, comme en attestent les modèles de scooters propres proposés par Peugeot, Seat, Kymco, Vespa et BMW.

Pratique au quotidien

« Entre les pénuries d’essence, les grèves de transports, le coût des véhicules etc., de plus en plus de consommateurs se tournent vers de nouvelles mobilités », explique Édouard Barthès, le fondateur de Tym Scooter, une jeune marque française lancée en août 2022.

Et de préciser : « Avec toutes ces actualités, les habitudes de consommation changent et nous constatons des ventes en hausse de +50 % par mois depuis un an ».

Il faut dire que le scooter électrique a de quoi séduire ! Au-delà d’un design soigné et de proportions toujours aussi avantageuses grâce auxquelles on peut se faufiler partout, ces modèles nouvelle génération font preuve de beaucoup d’ingéniosité.

En effet, ils sont le plus souvent équipés d’une batterie légère et amovible qu’il suffit de décrocher et de charger sur n’importe quelle prise universelle, que ce soit à la maison ou au bureau. S’il est bien entendu possible d’utiliser une borne spécifique, ce n’est donc pas un frein à l’usage !

De même, les constructeurs annoncent entre 50 et 80 km d’autonomie pour les scooters électriques équivalant à des 50 cm3 et jusqu’à 120 km pour les scooters de 125 cm3. C’est donc largement suffisant pour effectuer les trajets du quotidien.

Des aides à l’achat

Comme tout véhicule électrique, les scooters propres coûtent généralement plus chers que les versions thermiques. Comptez ainsi entre 2.000 et 4.500 € pour un cyclomoteur équivalant à un 50 cm3, tandis que le prix des 125 m3 peut s’envoler jusqu’à plus de 12.000 € selon les marques.

Heureusement, les jeunes enseignes spécialisées, y compris françaises, permettent de s’offrir une motocyclette électrique à des tarifs plus accessibles.

Bonne nouvelle : les aides publiques permettent aussi de réduire la facture ! Les deux-roues électriques neufs sont en effet éligibles au bonus écologique qui permet d’obtenir jusqu’à 100 € pour une puissance inférieure à 2 kW et jusqu’à 900 € ou 27 % du coût d’acquisition pour un scooter de 2 ou 3 kW.

Pensez encore à contacter votre maire ou département puisque certains territoires octroient des subventions cumulatives.

Enfin, sous condition de ressources et sous réserve de vous débarrasser d’un vieux véhicule essence (d’avant 2006) ou diesel (d’avant 2011), vous pouvez profiter de la prime à la conversion.