Merci de nous avoir suivis, retrouvez demain sur 20minutes.fr toutes les informations concernant ce nouvel épisode caniculaire qui touche l'hémisphère nord. A demain...

... et pour rappel, le sud-est de la France est affecté par une vague de chaleur qui traverse l'ouest du bassin méditerranéen, particulièrement touché par les effets du réchauffement climatique, et qui frappe fortement l'Espagne, la Grèce et l'Italie.

De nombreux records locaux de chaleur ont été battus dans le sud-est de la France, essentiellement dans des stations de référence d'altitude dans les Alpes, les Pyrénées et la Corse. Ces records sont 8 à 11,9°C au-dessus des normales de saison.

Enfin, en France toujours, sept départements sont en vigilance orange mardi, un niveau signifiant que les habitants sont appelés à être «très vigilants» aux conséquences possibles de l'événement: la Haute-Corse et la Corse-du-Sud, les Alpes-Maritimes, le Var, les Alpes-de-Haute-Provence, le Vaucluse et les Pyrénées-Orientales. Mercredi à 12h00 s'ajouteront les Bouches-du-Rhône, le Gard et l'Hérault.

Environ 150 des plus de 200 villageois évacués en raison d'un important feu de forêt dans les Alpes suisses ont été autorisés mardi à rentrez eux, selon les services d'urgence. L'incendie s'est déclaré lundi dans une forêt au-dessus du village de Bitsch, dans le sud de la Suisse. Il n'était toujours pas sous contrôle mardi, alors que le vent a relancé des foyers dans l'après-midi.

Environ 150 pompiers luttent pour le maîtriser.

Les opérations devaient continuer jusqu'à la tombée de la nuit, avant d'être réduites pour des questions de sécurité.

Les gardiens de l’Acropole d’Athènes et des autres sites archéologiques en Grèce vont cesser le travail durant quatre heures à partir de jeudi en raison de leurs conditions de travail très difficiles liées à la canicule qui sévit en Grèce, a annoncé mardi leur syndicat PEYFA. La mesure sera appliquée entre 16 heures et 20 heures locales de jeudi à dimanche alors que les gardiens ont travaillé ces derniers jours dans des conditions « extrêmes (…) avec des températures supérieures à 45°C », a précisé le syndicat.

La Grèce, frappée le week-end dernier par la première vague de canicule de l’été, devrait voir le thermomètre de nouveau grimper fortement à partir de jeudi avec des maximales attendues à 44°C vendredi et samedi dans le centre du pays.

La France fait face à un nouvel épisode caniculaire, 20 Minutes (re)fait le point sur le lexique des événements climatiques exceptionnellement chauds.

Des posts viraux sur les réseaux sociaux minimisent les vagues de chaleur que connaissent la France, l’Italie, les Etats-Unis ou la Chine avec des arguments trompeurs. On vous explique tout par ici :

De nombreux records locaux de chaleur ont été battus lors de la canicule qui touche le sud-est de la France, essentiellement dans des stations de référence d'altitude dans les Alpes, les Pyrénées et la Corse, a annoncé mardi Météo-France.

Le thermomètre a dépassé les 40°C pour la première fois à Verdun dans l'Ariège (40,6°C à 550m d'altitude) et à Serralongue dans les Pyréenes-Orientales (40,4°C à 700m), selon des valeurs provisoires relevées à 17 heures. Les températures ont aussi battu des records avec 29,5°C à l'Alpe d'Huez (1860m), 38,3°C à Renno en Corse (755m), 36°C à Avrieux en Savoie (1104m), 38,6°C à Aups dans le Var (497m) et 37,3°C à Vauvenargues dans les Bouches-du-Rhône (565m).

C’est mercredi à 12h00 que les Bouches-du-Rhône, le Gard et l’Hérault, jusque-là en vigilance jaune, basculeront à leur tour en vigilance orange. Les Pyrénées-Orientales quant à elles devraient repasser mercredi à la même heure au niveau jaune, qui appelle les habitants à être « attentifs ». Mardi après-midi, « les températures ont déjà atteint 40°C dans les Pyrénées-Orientales, le Var et en Corse » souligne Météo-France, avec un « record absolu annuel dépassé à Serralongue (Pyrénées-Orientales) avec 40,4°C ».

Meteo-France a passé l'Hérault, le Gard et les Bouches-du-Rhône en vigilance orange pour la journée de demain, en plus des sept départements déjà concernés.

A 13 heures, le mercure atteignait 39°C dans la capitale italienne. De quoi pousser certains touristes à opter pour la mer, se rendant à Fregene, à environ 35 km de Rome. « On est mieux sur la plage, il y a au moins un peu de vent qui vient de la mer. En ville il fait trop chaud, impossible d’y rester », témoigne Virginia Cesario, une psychologue italienne de 30 ans.

Même approche pour Antoinette Douce, assistante comptable de 42 ans. « Nous avions vu qu’à la météo, ils annonçaient 43° donc au lieu de visiter l’intérieur de Rome on s’est dit on va venir prendre l’air et profiter de la mer. Il y a l’air qu’il faut, franchement c’est super », dit-elle.

Les pompiers grecs connaissent mardi une deuxième « journée difficile » dans la lutte contre plusieurs incendies de forêt près d’Athènes malgré une amélioration dans des zones balnéaires menacées, proches de la capitale. C’est « une journée difficile. Les pompiers sont aux prises avec plusieurs incendies et se battent dans de nombreux secteurs du territoire », a déclaré en milieu de journée le porte-parole des sapeurs-pompiers, Yannis Artopios.

Tandis qu’une nouvelle canicule avec des maximales de 44°C attendues devrait frapper la Grèce à partir de jeudi, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis va quitter prématurément le sommet UE-Amérique Latine à Bruxelles pour retourner à Athènes mardi soir, selon ses services. L’incendie le plus violent se situe actuellement dans la forêt de Dervenohoria, à 50 km au nord d’Athènes, où sont déployés 250 pompiers, 11 avions et neuf hélicoptères, selon le porte-parole des pompiers.

La France va envoyer mardi deux Canadair, un avion de reconnaissance et 18 personnels de la Sécurité civile en Grèce pour aider le pays à lutter contre les feux de forêts qui se sont déclarés la veille dans la région d’Athènes, a annoncé Gérald Darmanin.

« A la demande du Président de la République, la@SecCivileFrance envoie une mission de soutien à la Grèce qui fait face à de très importants incendies, dans le cadre du mécanisme de protection civile de l’Union européenne », a tweeté le ministre de l’Intérieur.

L’arrivée des renforts, demandés par la Grèce, est prévue vers 20 heures, a précisé à l’AFP la Sécurité civile, qui n’avait pas encore d’information sur la zone précise d’intervention.

«L’un des phénomènes notables que nous avons observé est que le nombre de vagues de chaleur simultanées dans l’hémisphère nord a été multiplié par six depuis les années 1980. Cette tendance ne montre aucun signe de diminution », a relevé John Nairn, expert auprès de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies, lors d’un point de presse régulier à Genève.

« Je crains donc que nous ne soyons pas au bout de nos peines », a-t-il ajouté, soulignant qu'« il est de la responsabilité de chacun de se doter de plans de lutte contre les chaleurs extrêmes ».

Pays habitué à la chaleur, l’Espagne est confrontée depuis plusieurs années à des épisodes caniculaires de plus en plus nombreux et rapprochés, qui laissent peu de répit aux habitants. Dans le centre et le sud du pays, les températures maximales sont ainsi rarement descendues en dessous des 35 °C entre les différentes vagues de chaleur.

« Comme je suis originaire de Séville, je suis habituée à la chaleur, mais là, on étouffe, on ne peut pas être dans la rue, c’est horrible, horrible, horrible », a témoigné mardi matin auprès de l’AFP Lidia Rodríguez, 29 ans, en vacances dans la capitale espagnole.

Selon Robert Vautard, directeur de l’Institut Pierre-Simon Laplace, spécialisé sur les sciences du climat, s’il n’y a pas de connexion climatique entre les différentes régions du monde, le changement climatique alimente et renforce les phénomènes météo extrêmes partout sur la planète.

« Pour l’Europe du Sud par exemple, c’est un anticyclone très puissant qui, combiné à la faiblesse des vents reste statique et bloque les perturbations. Ces hautes pressions emprisonnent l’air chaud faisant grimper les températures. Cela est alimenté par des vents du sud sur le flanc ouest qui font remonter des masses d’air brûlantes du Sahara », explique-t-il.

Plusieurs régions espagnoles ont été placées mardi en alerte rouge en raison du « danger extrême » induit par la vague de chaleur, alors que les pompiers continuent de lutter contre un incendie ayant ravagé 3.500 hectares dans l’archipel des Canaries.

Selon l’Agence météorologique espagnole (Aemet), les températures devraient osciller entre 38°C et 42°C dans une bonne partie du centre de la péninsule ibérique, et atteindre 43°C voire 44°C dans l’est du pays, notamment en Catalogne, en Aragon et dans l’archipel des Baléares. Dans ces trois régions, placées en « alerte rouge », le « danger » sera « extrême », a prévenu l’Aemet, relayant les appels à la prudence émis par les autorités, qui ont conseillé aux habitants de rester chez eux durant les heures les plus chaudes de la journée et de se rafraîchir avec des serviettes humides.

Le hashtag #secherressemoncul est en Tendances sur Twitter, repris avec des photos de carrés d'herbe verte par de nombreux Jean-Michel Ilapludansmonvillage-Doncleréchauffementclimatiquecestdupipeau. Alors on rappelle : la météo devant votre fenêtre ce matin à 9h32 et le climat, ce sont deux choses différentes.

Plus de 200 villageois menacés par un important feu de forêt ont été évacués et environ 150 pompiers luttent pour maîtriser l’incendie dans les Alpes suisses, ont annoncé mardi les services d’urgence. L’incendie s’est déclaré lundi dans une forêt au-dessus du village de Bitsch, dans le sud de la Suisse.

« Un important système d’intervention a été rapidement mis en place. On lutte toujours contre l’incendie qui se propage rapidement », a déclaré la police de Wallis dans un communiqué. Les pompiers locaux ont été rejoints par des hélicoptères civils et militaires. « Environ 150 pompiers luttent actuellement sans relâche contre l’incendie qui n’est, pour l’instant, pas encore maîtrisé », a indiqué la police. Quatre petits hameaux ont été évacués.

Le monde doit se préparer à des vagues de chaleurs plus intenses, a averti l’ONU mardi, au moment où l’hémisphère nord aborde un pic des vagues de chaleur. « Ces phénomènes continueront à s’intensifier et le monde doit se préparer à des vagues de chaleur plus intenses », a déclaré John Nairn, expert auprès de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies, lors d’un point de presse régulier à Genève.

« Le phénomène El Niño, qui s’est récemment déclaré, ne fera qu’amplifier l’occurrence et l’intensité des vagues de chaleur extrême », a-t-il indiqué. « Je crains donc que nous ne soyons pas au bout de nos peines et que ces vagues n’aient de graves répercussions sur la santé et les moyens de subsistance de l’homme », a-t-il ajouté.

La vague de chaleur qui s’abat sur le sud de l’Europe est l’occasion de rappeler que le Vieux Contient subit de plein fouet le changement climatique, se réchauffant deux fois plus vite que la moyenne de globe. Depuis les années 80, les thermomètres européens ont ainsi gagné 0,5 degré par décennie en moyenne. Pour un tel emballement sur notre continent ? Notre journaliste Fabrice Pouliquen fait le point.