textileDim relocalise sa production de collants en France

Dim relocalise sa production de collants en France

textileLeur fabrication se fera dorénavant sur le site d’Autun (Saône-et-Loire), principale unité et entreprise historique de Dim qui produit déjà environ 60 millions de paires de collants par an
Vue du siège historique de la marque française de collants Dim prise le 18 janvier 2005 à Autun. (Photo d'illustration)
Vue du siège historique de la marque française de collants Dim prise le 18 janvier 2005 à Autun. (Photo d'illustration)  - Philippe Merle/ AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La marque française emblématique DIM a annoncé mercredi la relocalisation en France de la quasi-totalité de sa production de collants, jusqu’alors en partie effectuée en Allemagne. Dim Brands International (DBI), le groupe de sous-vêtements détenant Dim mais également Playtex et la marque allemande Nur Die, rapatrie la production d’environ 19 millions de paires de collants Nur Die, jusqu’alors fabriquées à Schongau, dans le sud de l’Allemagne.

Ce site qui employait 90 personnes a fermé. Leur fabrication se fera dorénavant sur le site d’Autun (Saône-et-Loire), principale unité et entreprise historique de Dim qui produit déjà environ 60 millions de paires de collants par an.

Fameux « Bas Dimanche »

Ainsi, « plus de 90 % des articles de produits chaussants du groupe seront tricotés » à Autun, a annoncé DBI, détenue par la société de capital-investissement américaine Regent L.P. « Notre objectif est de ramener l’entreprise d’Autun à une profitabilité suffisante pour pouvoir pérenniser son existence », a expliqué le président de DBI, François Riston, lors d’un point presse à Autun.

La production supplémentaire se fera avec « plus ou moins avec les mêmes effectifs », a précisé le patron. Autun emploie 600 personnes, et une centaine d’intérimaires. Le site d’Autun dispose actuellement de capacités non utilisées, indique la société sans plus de précisions. « La relocalisation va le consolider. Nous voulons le saturer », a expliqué M. Riston.

Le devenir de ce site, où ont été créés dans les années 1950 les fameux « Bas Dimanche » qui ont fait le succès de l’entreprise, a régulièrement suscité des craintes, en particulier lors de son rachat, en 2021, par le fonds Regent, basé en Californie. Ce dernier détient 500 sociétés dans le monde, dans les domaines de la technologie, des produits de consommation, de l’industrie et des médias. Dans l’habillement, il détient notamment les marques Escada, La Senza, Club Monaco…

Première marque de sous-vêtements française

Dim a été fondé en 1953. Elle était alors une petite société de bonneterie fabriquant des bas chics et pas chers commercialisés à l’origine sous la marque « Bas Dimanche ». Devenue symbole du « Made in France », elle se revendique première marque de sous-vêtements française.

La société comptait plus d’un millier de salariés il y a dix ans avant de subir plusieurs changements de propriétaires. En 2014, Dim avait été cédé à la multinationale américaine Hanesbrand, ce qui avait entraîné la suppression de 265 emplois. Hanes avait revendu fin 2021 à Regent L.P. DBI a réalisé un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros l’an dernier.