Le macareux moine, un habitant fascinant des falaises
ANIMAUX•Le macareux moine passe la majorité de sa vie sur les vagues.Le Monde des animaux
Le macareux moine est généralement observé sur des falaises escarpées et inaccessibles au printemps et en été, quand il regagne la terre pour se reproduire, mais ces grandes colonies ne restent pas là bien longtemps. Les macareux sont des oiseaux marins qui passent la majeure partie de leur temps dans l’océan Atlantique.
Un oiseau voyageur
Durant l’hiver, les macareux se dispersent dans le vaste Atlantique Nord, à des kilomètres de leurs lieux de reproduction. Nageant, volant et flottant, ils sont en mesure de survivre loin des côtes.
Suivre ces oiseaux après leur dispersion est une tâche difficile, ce qui explique que nous ne sachions pas grand-chose sur leur comportement à ce moment-là, si ce n’est qu’ils sont bien adaptés à leur environnement océanique. Ils lissent fréquemment leur plumage, le recouvrant d’huile imperméable, et leur corps arrondi flotte facilement à la surface de l’eau.
Un bon nageur
Ils sont faits pour nager, et sont d’exceptionnels chasseurs sous-marins, plongeant jusqu’à 60 m de profondeur pour trouver des poissons. Les macareux volent sous l’eau, utilisant leurs ailes puissantes pour filer dans l’océan lorsqu’ils chassent de quoi manger. Ils utilisent leurs pieds palmés comme des gouvernails, et peuvent attraper des dizaines de poissons dans leur bec avant de remonter à la surface pour respirer.
Avec leur corps noir et blanc, les macareux rappellent un peu les manchots, et leurs ressemblances ne s’arrêtent pas là. Les macareux jouent dans l’hémisphère Nord un rôle écologique similaire à celui des manchots dans l’hémisphère Sud, passant leur temps en mer à attraper des poissons et regagnant la terre ferme pour se reproduire, gardant souvent le même partenaire toute leur vie.
Toutefois, il y a une différence majeure entre ces oiseaux : contrairement aux manchots qui ne peuvent pas voler, les macareux, plus petits et plus compacts, en sont capables. Avec leur corps épais et leurs ailes courtes, ils sont maladroits dans les airs, mais en battant rapidement des ailes, les macareux moines peuvent atteindre la vitesse de 88 km/h.
Cloué au sol pendant un temps
Durant une courte période chaque année, les macareux moines ne volent plus. Après la fin de la saison des amours, ils muent pour se préparer à l’hiver, commençant par leur bec et leurs joues, puis leurs rémiges primaires et secondaires. On connaît mal ce processus chez le macareux moine, mais son proche cousin le macareux huppé perd la capacité à voler pendant environ un mois en attendant que ses nouvelles plumes poussent. L’oiseau se retrouve alors à la merci de l’océan, et il est particulièrement vulnérable aux tempêtes, aux marées noires et à la pollution marine.
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