PolémiquePour Nuñez aussi, « un policier n’a pas sa place en prison » avant un procès

Violences policières : Laurent Nuñez « partage » l’idée qu’« un policier n’a pas sa place en prison » avant un procès

PolémiqueLe préfet de police de Paris Laurent Nuñez a réagi sur Twitter aux propos du directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, jugeant qu’un policier n’avait « pas sa place en prison »
Laurent Nunez, Préfet de police de Paris
Laurent Nunez, Préfet de police de Paris - STEPHANE DUPRAT / SIPA
Aude Lorriaux

A.L. avec AFP

«Avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison. » Ces propos du directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, suscitent de nombreuses réactions depuis dimanche. Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, les partage.

Frédéric Veaux a affirmé dimanche dans Le Parisien « comprendre » « l’émotion, et même la colère, qu’a pu susciter dans les rangs policiers le placement en détention de l’un des leurs ». Il faisait référence à l’information judiciaire pour violences en réunion ouverte après qu’un jeune de 21 ans a été roué de coups dans le centre de Marseille dans la nuit du 1er au 2 juillet, et dans laquelle quatre policiers ont été mis en examen, et l’un d’eux placé en détention provisoire.

« Je partage les propos du DGPN »

Le DGPN a ajouté considérer « qu’avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison, même s’il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail ». « Je partage les propos du DGPN », a réagi Laurent Nuñez sur Twitter.

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Le centre de Marseille et ses rues commerçantes ont été le théâtre d’émeutes urbaines après la mort de Nahel, un adolescent tué à Nanterre par un policier lors d’un contrôle routier. Le patron de la police s’est déplacé samedi à Marseille pour rencontrer les effectifs très remontés contre ce placement en détention provisoire de leur collègue.

Grève du zèle des policiers marseillais

Selon une source syndicale, plusieurs centaines de policiers marseillais se sont mis en arrêt maladie. D’autres ont répondu à l’appel du syndicat Unité SGP Police et se sont mis en « code 562 », un jargon policier qui signifie qu’ils n’assument plus que les missions d’urgence et essentielles.

Les propos de Frédéric Veaux ont révolté une bonne partie de la gauche. « Soutenir la police républicaine ce n’est pas la placer au-dessus des lois ! Le ministre doit réagir aux propos du DGPN », a réagi sur Twitter le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure. « Darmanin, Macron et "l’arc républicain" refusent d’appeler la police au calme et au respect de la loi ? Donc ils les encouragent à "faire la guerre" aux "nuisibles" ? Écœurant. L’État ridiculisé », a jugé Jean-Luc Mélenchon.

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