Emploi : En manque de bras, le secteur de la restauration fait du pied aux jeunes (et moins jeunes)
Argent•Avis à tous les amoureux de la gastronomie créatifs et dynamiques, des places sont à prendreVB pour 20 Minutes
En 2022, 200.000 postes étaient à pourvoir en France dans la restauration, principalement en cuisine. Alors que le secteur a pâti de la crise sanitaire et a bien du mal à attirer les candidats, de nouvelles mesures visent à inverser la tendance pour redorer l’image d’un domaine d’activité porteur d’emplois.
Un secteur en tension malgré des efforts
Les métiers de la restauration ont de plus en plus de mal à séduire. Entre autres facteurs en cause, citons évidemment la pénibilité du travail, les horaires décalés et une rémunération jugée peu attractive.
Pour attirer les candidats, il faut alors jouer sur tous les fronts. Une hausse de 16 % des plus bas salaires a notamment été négociée dans le secteur des hôtels/restaurants en décembre 2021 entre syndicats et patronat.
Les professionnels sont bien conscients que les conditions de travail de leurs équipes sont essentielles au bon fonctionnement de leur établissement. Afin d’améliorer la qualité de service aux clients et la rentabilité financière, ils travaillent donc au bien-être des employés.
Selon une étude conjointe KPMG France, Gira et L’Addition publiée en janvier 2023, les patrons ont réinventé, pour la plupart, leur modèle de ressources humaines afin de rendre la profession plus attirante.
Ainsi, 48 % déclarent avoir augmenté les rémunérations, 54 % ont adapté les horaires de leurs employés et 31 % s’orientent vers le recrutement de nouveaux profils.
Des grandes opportunités
Malgré ce contexte difficile, la restauration est en effet un domaine stimulant qui offre un large panel de possibilités.
De cuisinier à chef de partie en passant par commis ou même serveur, cet univers, certes exigeant et physique, permet d’être au contact des gens, de travailler en équipe, de partager une passion commune, de laisser parler sa créativité, d’apprendre de nombreuses techniques culinaires, d’évoluer aisément au sein d’un établissement ou encore de pouvoir être très facilement mobile avec la possibilité de retrouver un poste où que vous alliez.
Mais le gros atout du secteur c’est surtout que les recrutements y sont constants, d’autant plus pendant la période estivale, ou le besoin en personnel est décuplé.
Devenir cuisinier
Autre point positif : il n’est pas nécessaire de posséder un diplôme spécifique pour exercer en tant que cuisinier par exemple.
Néanmoins, plusieurs parcours professionnels d’apprentissage permettent de se former correctement et sont très appréciés par les restaurateurs, comme le brevet professionnel Arts de la cuisine ou le CAP Cuisine. Ce dernier est ouvert aux étudiants qui ont fini la classe de 3e et dure deux ans.
Dans le cadre d’une reconversion professionnelle, les adultes peuvent également facilement se former et obtenir ce diplôme, via des instituts de formation.
Les candidats apprennent alors les bases techniques (découpes, modes de cuisson, de dressage, règles d’hygiène…), mais des spécialisations, telles que le snacking, l’œnologie, voire la création d’entreprise, et des poursuites d’étude sont aussi possibles.
Notre dossier « Restauration »Sachez enfin, que dans le milieu de la restauration, l’expérience professionnelle et l’engagement personnel comptent autant que le cursus, et ce, que vous prétendiez à un poste au sein d’établissements renommés ou plus modestes.