ContractionLe secteur privé se replie violemment en juillet

« Plus fort repli » de l’activité du secteur privé en juillet depuis plus de deux ans et demi

ContractionLe recul de l’indice tient d’abord à « une baisse simultanée de l’activité dans le secteur manufacturier et dans celui des services pour un deuxième mois consécutif »
Le recul de l'indice tient d'abord à «une baisse simultanée de l'activité dans le secteur manufacturier et dans celui des services pour un deuxième mois consécutif». (PHOTO D'ILLUSTRATION)
Le recul de l'indice tient d'abord à «une baisse simultanée de l'activité dans le secteur manufacturier et dans celui des services pour un deuxième mois consécutif». (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Canva / Canva
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est le signal d’une « détérioration continue de la conjoncture économique ». L’activité du secteur privé en France a connu son « plus fort repli » depuis plus de deux ans et demi en juillet, après déjà une forte contraction en juin, selon l’indice PMI provisoire publié ce lundi par l’agence S & P Global.

L’indice « Flash » composite, qui mesure l’activité du secteur privé, s’est établi à 46,6 en juillet, contre 47,2 en juin (chiffre définitif revu à la baisse), au plus bas depuis novembre 2020, notamment tiré vers le bas par « le secteur manufacturier et [celui] des services ». Le repli observé reflète « une nouvelle baisse de la demande, qui s’est à son tour traduite par une nouvelle réduction des affaires en cours dans les entreprises », explique S & P Global, rappelant que « parallèlement, la croissance de l’emploi a marqué le pas ».

Manufactures et services en berne

Dans le cadre de l’enquête menée par S & P Global auprès d’un panel représentatif de 750 entreprises, une valeur de l’indice supérieure à 50 est synonyme d’expansion, tandis qu’une valeur inférieure à ce seuil est synonyme de contraction. Le recul de l’indice tient d’abord à « une baisse simultanée de l’activité dans le secteur manufacturier et dans celui des services pour un deuxième mois consécutif », selon l’étude.

La production manufacturière s’est repliée à 43,2 (contre 43,7 en juin), « les fabricants attribuant fréquemment la baisse des niveaux de production à l’affaiblissement de la demande ». L’indice de l’industrie manufacturière a subi un fort recul à 44,5 (contre 46 en juin), un plus bas depuis plus de trois ans. Le repli de l’activité des services (47,4 en juillet contre 48,0 en juin) est attribué par les acteurs ayant répondu à l’étude à notamment « la diminution des nouvelles affaires, certaines entreprises ayant mentionné l’impact du niveau élevé des prix sur leurs nouveaux contrats », complète l’étude.

« Ralentissement sensible de l’économie »

« Les données PMI mettent en évidence un ralentissement sensible de l’économie », analyse Norman Liebke, économiste à Hamburg Commercial Bank cité dans la publication, soulignant le rôle de « la contraction du volume global des ventes à l’export ».

La confiance affichée par les entreprises quant à une progression de leur activité au cours des douze prochains mois s’est renforcée, notamment chez certaines entreprises grâce « au renforcement de leurs effectifs ». Toutefois, parmi ces entreprises, « les fabricants continuent d’anticiper une baisse de leur activité » sous ce même délai.