AutoBientôt des Audi électriques sur des plateformes… chinoises

Bientôt des Audi électriques sur des plateformes… chinoises

AutoLa rumeur bruissait depuis quelques jours, et elle vient d’être confirmée, Audi va utiliser une plateforme chinoise pour certains de ses futurs modèles électriques
Audi Urbansphere Concept.
Audi Urbansphere Concept. - Audi / Audi
Stéphane Lémeret

Stéphane Lémeret

La domination chinoise sur le marché de la voiture électrique va être encore un peu plus forte, puisque le groupe SAIC (propriétaire de la marque MG entre autres) va fournir des plateformes électriques à une marque européenne, et non des moindres : Audi. Officiellement, ce partenariat vise à développer des modèles que la marque allemande vendra en Chine. Mais si l’opération est fructueuse, on imagine mal le constructeur se priver de ventes supplémentaires en ne commercialisant pas les modèles concernés également en Europe.

Pour être clairs, cette plateforme chinoise ne se retrouverait que sous une partie des modèles Audi. Car la marque aux anneaux continuera à développer et à utiliser les plateformes hautes performances qu’elle partage avec Porsche, et devrait aussi recourir à terme à la toute nouvelle plateforme SSP du groupe Volkswagen.

Mainmise chinoise sur l’électrification

Mais c’est justement cette dernière qui pose problème. Son développement a pris un retard certain. Or, Audi ne peut plus attendre, car la marque perd du terrain en Chine, premier marché du monde, par manque de compétitivité dans le domaine de la voiture électrique. La solution pour accélérer le mouvement est donc de construire des voitures sur la plateforme SAIC.

La IM Motors L7 est la berline du groupe chinois SAIC dont certaines Audi vont partager la plateforme
La IM Motors L7 est la berline du groupe chinois SAIC dont certaines Audi vont partager la plateforme - SAIC

La nouvelle est une double confirmation de la mainmise chinoise sur l’électrification, et du fait que les constructeurs européens se sont peut-être mis dans cette situation bien malgré eux. En effet, de plus en plus d’observateurs rappellent que les grandes marques occidentales ont attendu le dieselgate pour enfin s’intéresser à de nouvelles solutions de mobilité, alors que la Chine avait déjà commencé à investir dans l’électricité depuis bien longtemps. Aujourd’hui, ce retard semble bien difficile à rattraper.

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