Succession« Il ne voulait pas laisser le contrôle… » John Textor égratigne Aulas

Lyon : « Il ne voulait pas laisser le contrôle… » John Textor lâche ses vérités sur Jean-Michel Aulas et la DNCG

SuccessionLe nouveau boss de l’Olympique lyonnais a modérément apprécié la collaboration avec Jean-Michel Aulas
John Textor et Jean-Michel Aulas, posant ensemble devant la presse.
John Textor et Jean-Michel Aulas, posant ensemble devant la presse. - Laurent Cipriani/AP/SIPA / SIPA
Quentin Ballue

John Textor vide son sac. Le président de l’OL s’est longuement exprimé sur son arrivée dans le Rhône au cours d’un entretien avec The Athletic. Sans cacher que Jean-Michel Aulas ne lui avait pas facilité la tâche. « L’homme qui dirigeait l’entreprise, qui nous a vendu les deux tiers de ses actions, a des remords de vendeur. Les deux premiers mois de collaboration avec Jean-Michel ont été assez difficiles », reconnaît-il.

« Nous l’avons payé près de 100 millions d’euros, mais nous avons constaté que nous n’avions pas beaucoup d’influence, bien que nous possédions 80 % de l’entreprise. Au fil des semaines, son enthousiasme pour la transaction financière s’est estompé et je pense qu’il s’est rendu compte que sa vie avait changé et qu’il ne voulait pas laisser le contrôle. Cela arrive. C’est la nature humaine. J’ai connu des journées formidables avec Jean-Michel, puis des journées surprenantes. »

« Ils veulent nous gérer de manière plus stricte »

L’homme d’affaires américain aurait souhaité que son homologue se montre plus honnête : « Eagle Football repose sur la collaboration et ces grands hommes, qui ont construit de grandes choses, ne sont pas toujours dans cette optique. Je ne voulais pas diriger le club et nous avons conclu un accord de gestion pour trois ans. Mais il a déclaré publiquement : "Si Eagle Football veut influencer ma stratégie footballistique, la réponse est non". Voilà des propos que nous aurions aimé entendre avant le rachat ! »

Textor a également glissé un tacle à la DNCG, qui a décidé un encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutation de l’OL. « Nous avons procédé à une augmentation de capital de 86 millions d’euros lorsque nous avons acheté le club. Nous avons remboursé 50 millions d’euros de dettes. Nous venons de financer 65 millions d’euros dans le cadre d’une offre publique d’achat pour les actions publiques restantes et j’ai déposé 60 millions d’euros sur un compte en espèces pour garantir à la DNCG que nous n’avons pas besoin d’un fonds de roulement supplémentaire. Mais je soupçonne qu’ils veulent nous gérer de manière plus stricte que l’OL dans le passé. » La France, ton univers impitoyable.

Sujets liés