Depuis 1969, douze hommes au total ont posé les pieds sur la Lune. Le premier ayant été Neil Armstrong lors de la mission Apollo 11 et le dernier Harrison Schmitt en 1972. Or, après avoir effectué ce « grand pas pour l’Humanité », ils ont tous sans exception été frappés à leur retour du même mal. Lequel ? Une pathologie assez étrange, le « rhume des foins lunaire ».

De quoi s’agit-il ? Cette affection ressemble à une rhinite allergique. Ainsi tous les astronautes ont souffert d’éternuements, de congestion nasale, et d’inflammation du pharynx, pendant plusieurs jours.

Des poussières cinquante fois plus petites qu’un cheveu humain

On a bien sûr tenté d’identifier les causes. Résultat ? Ce sont les particules présentes sur les combinaisons spatiales des astronautes qui sont coupables. En marchant sur notre satellite naturel, ces hommes ont mis en suspension des poussières lunaires. La faible gravité de la Lune (1/6e de la gravité terrestre) les a maintenues en suspension très longtemps. C’est pourquoi ces poussières cinquante fois plus petites qu’un cheveu humain ont réussi à s’infiltrer partout, dans les gants comme les visières. Elles ont donc été respirées par les astronautes.

De plus, la Lune n’a pas d’atmosphère et se trouve constamment bombardée par le rayonnement solaire qui charge le sol électrostatiquement. A tel point que la poussière peut y léviter, ce qui la rend encore plus susceptible de pénétrer à l’intérieur des équipements et des poumons des astronautes.

Que contiennent exactement ces poussières pour être si nocives ? Du silicate, sel courant sur les sols volcaniques. On sait que sur Terre les mineurs qui en respirent, connaissent le même type d’affections que les astronautes. Cependant les dommages exacts ne sont pas encore connus, même si une exposition à long terme semble affecter les cellules pulmonaires et cérébrales.