IMPRESSIONNANTDes vers ramenés à la vie après avoir passé 46.000 ans dans la glace

Congelés pendant 46.000 ans, ces vers sont toujours en vie… Comment est-ce possible ?

IMPRESSIONNANTJamais une espèce n’avait survécu longtemps
Les vers avaient été retrouvés
Les vers avaient été retrouvés  -  DAVID PATRICK/SIPA / SIPA
20 minutes avec agence

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En 2018, des chercheurs russes ont annoncé avoir ramené à la vie des vers congelés dans le permafrost de Sibérie (Russie) à près de 40 mètres de profondeur. Cinq ans plus tard, des scientifiques allemands viennent d’estimer que ces nématodes avaient été emprisonnés dans la glace pendant près de 46.000 ans, établissant ainsi un nouveau record, souligne Le Huffington Post.

Les premiers résultats autour de ces vers, qui avaient été publiés à l’époque dans la revue Doklady Biological Sciences, estimaient qu’ils étaient restés congelés durant 30.000 à 40.000 ans. Mais en analysant le matériel végétal qu’ils avaient mangé, les chercheurs allemands ont établi que les nématodes n’auraient pas été décongelés depuis 45.839 à 47.769 ans. Ils ont par ailleurs découvert qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce et l’ont baptisée Panagrolaimus kolymaensis. Leur étude est parue le 27 juillet dans la revue PLOS Genetics.

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Comment ont-ils réussi à rester en vie ?

Ces vers auraient réussi à survivre tout ce temps parce qu’ils sont restés en cryptobiose, un état qui vient mettre en pause leur métabolisme et qui les plonge dans un profond sommeil. Cela leur permet de survivre sans eau, sans oxygène et dans des conditions de gel. « Ils ont construit ce sucre, le tréhalose, qui les aide en quelque sorte à protéger leur ADN et leurs protéines pendant qu’ils sont dans cette phase de repos », détaille le Dr Philipp Schiffer de l’Université de Cologne.

Liée au réchauffement climatique, la fonte du permafrost constitue un risque sanitaire important selon les scientifiques. Des bactéries, ou bien des virus dangereux et inconnus, emprisonnés à l’intérieur de la glace pourraient en effet être libérés. Pas d’inquiétude immédiate, toutefois, selon le Dr Philipp Schiffer. « Je ne dirais pas qu’il y a comme un danger imminent que ces formes amènent des bactéries qui commencent soudainement à tuer des humains », estime-t-il.

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