dangerQuatre influenceuses épinglées pour pratiques commerciales trompeuses

Réseaux sociaux : Quatre influenceuses épinglées pour pratiques commerciales trompeuses

dangerElles se sont vu reprocher de ne pas avoir indiqué « le caractère publicitaire » de vidéos ou stories pour lesquelles elles ont été rémunérées ou ont reçu une contrepartie
Le prestataire n'était pas qualifié pour réaliser ces injections.
Le prestataire n'était pas qualifié pour réaliser ces injections. - DURAND FLORENCE/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Suivies par des centaines de milliers d’utilisateurs sur leurs réseaux sociaux, quatre influenceuses ont été épinglées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Les autorités ont ainsi demandé de « cesser des pratiques commerciales trompeuses » sur leurs comptes Instagram, Snapchat, TikTok et YouTube.

Trois des quatre influenceuses, Mélanie Orlenko, Gulfer Taskiran et Amandine Pellissard ont été épinglées pour avoir trompé « le consommateur sur la licéité » d’un service, en l’occurrence des injections d’acide hyaluronique « par un prestataire ne disposant pas des qualifications requises », a indiqué la DGCCRF sur son site Internet. Cet acide est utilisé, généralement par des jeunes femmes, pour « repulper » les lèvres.

Mélanie Orlenko compte 778.000 abonnés sur Instagram (@melanie_orl), Gulfer Taskiran, 488.000 abonnés (@feli-ccia) et Amandine Pellissard 372.000 personnes (@amandine.pellissard.off). La quatrième, Fanny S., affiche 341.000 abonnés sur YouTube.

La pub pour la chirurgie esthétique interdite

Les quatre influenceuses se sont vu reprocher de ne pas avoir indiqué « le caractère publicitaire » de vidéos ou stories pour lesquelles elles ont été rémunérées ou ont reçu une contrepartie. La répression des fraudes leur a ainsi ordonné de « cesser ces pratiques » et « de se mettre en conformité » avec le code de la consommation.

Il y a dix jours, Fanny S. avait publié une vidéo sur YouTube où elle expliquait « la sanction » de la DGCCRF, présentant ses « excuses » à ses abonnés ainsi que sa « manière de voir les choses ».

La récente loi Delaporte-Vajetta prohibe notamment la promotion par les quelque 150.000 influenceurs présents en France de la chirurgie esthétique et interdit ou encadre fortement la promotion de plusieurs dispositifs médicaux. Il s’attaque également aux paris sportifs et aux jeux de hasard.

D’autres faits reprochés à ces influenceuses

Entre autres faits, Mélanie Orlenko s’est vu reprocher « la promotion d’un conseil en paris sportifs » s’appuyant sur des « allégations de rendement et de réussite » trompeuses pour le consommateur.

Gulfer Taskiran a également attribué à des produits cosmétiques « des propriétés et résultats » non « démontrés ou justifiés par des éléments probants, vérifiables et disponibles », communiqué une fausse provenance pour des produits alimentaires et présenté des contrefaçons vestimentaires sans l’annoncer.