seniorsJérôme Guedj accuse le gouvernement de « négligence à l’égard » des seniors

Le député socialiste Jérôme Guedj (PS) accuse le gouvernement de « négligence à l’égard des personnes âgées »

seniorsAuteur en 2020 d’un rapport sur le vieillissement et spécialiste de la question, Jérôme Guedj appelle à l’examen au printemps d’une loi « transpartisane », conformément aux engagements du président Emmanuel Macron en 2019
Le député du Parti socialiste français (PS) Jérôme GuedJ participe à une séance d'examen de la loi sur le plan gouvernemental de réforme des retraites à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris le 8 février 2023.
Le député du Parti socialiste français (PS) Jérôme GuedJ participe à une séance d'examen de la loi sur le plan gouvernemental de réforme des retraites à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris le 8 février 2023. - JULIEN DE ROSA  / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le député socialiste Jérôme Guedj a accusé mercredi le gouvernement de « négligence à l’égard des personnes âgées » dans un entretien au Parisien. « On va lancer une pétition parlementaire pour demander au gouvernement de mettre à l’ordre du jour la fameuse loi grand âge que le président de la République avait promise il y a cinq ans », a-t-il précisé sur Europe 1, estimant « qu’il n’y a pas une seule promesse faite de manière aussi précise qui ait été enterrée de manière aussi tonitruante ».

Rappelant que la population des 75-85 ans allait « doubler dans les 25 ans qui viennent », le député de l’Essonne a mis en garde contre une « crise du vieillissement » et appelé à un « Matignon de la longévité ».

Auteur en 2020 d’un rapport sur le vieillissement et spécialiste de la question, Jérôme Guedj est convaincu qu’un « consensus politique » est possible et qu’une « loi transpartisane » peut-être rédigée en « six mois » pour être examinée au printemps.

Et la loi grand âge ?

Remettre des bancs dans l’espace public, solliciter les gardiens de HLM dans la lutte contre l’isolement, créer des « ratios opposables » personnels/pensionnaires dans les Ehpad ou encore accroître la durée des interventions à domicile, etc. Autant de mesures suggérées par le député qui reconnaît néanmoins qu’il y « aura des désaccords sur la manière de financer » car « il n’est pas neutre d’aller chercher 9 à 10 milliards d’euros » par temps de tour de vis budgétaire. « Mais derrière ça, (…), c’est des créations d’emplois dans les Ehpad, dans les services à domicile, c’est de l’aménagement du territoire, c’est lutter contre la désertification en milieu rural (…), accompagner dans les quartiers », a-t-il argumenté.

La loi grand âge, promise par Emmanuel Macron au début de son premier quinquennat et réclamée de longue date par les professionnels, devait donner davantage de moyens au secteur, revaloriser des métiers qui peinent à recruter et préparer la France à affronter la hausse du nombre de seniors en perte d’autonomie. Maintes fois promise et reportée par l’exécutif, elle a finalement été abandonnée