World Naked Bike RidePas de cyclistes nudistes finalement ce week-end en Haute-Garonne

Haute-Garonne : La préfecture interdit le rassemblement de cyclistes nudistes

World Naked Bike RideOn ne roulera pas tout nu ce week-end pour sensibiliser l’opinion publique à l’insécurité encourue par les usagers en deux roues sur la voie publique
L'évènement est mondial... Il ne sera pas local.
L'évènement est mondial... Il ne sera pas local.  - Huw Evans/Shutterstock / SIPA
Lucie Tollon

Lucie Tollon

Rouler nu pour sensibiliser sur la vulnérabilité et l’insécurité des cyclistes sur la voie publique : c’est le dessein des manifestations World Naked Bike Ride. Sur onze étapes en France et près de 300 dans le monde, des cyclistes traversent des villes, entièrement nus. La Haute-Garonne devait accueillir samedi l’événement à l’initiative de Mouvement naturiste. Du pont de Deyme à Pompertuzat, ces cyclistes, à l’air libre devaient rouler en milieu rural. Le trajet du retour aurait dû se faire quant à lui sur des routes départementales traversant les communes de Castanet-Tolosan et Auzeville-Tolosane.

Bien que cet événement soit organisé depuis de longs mois et que le parcours ait été déposé à la préfecture de Haute-Garonne, cette dernière a décidé de poser son véto en interdisant la manifestation.

De l’exhibition devant des familles selon la préfecture

Dans un communiqué publié jeudi en fin d’après-midi, la préfecture explique que « cette course, dont les cyclistes sont invités à y participer entièrement nus, est prévue en pleines vacances estivales, et de surcroît, durant le week-end prolongé du 15-Août sur une plage horaire qui favorise l’exposition du cortège au plus grand nombre, notamment les familles. En outre, dans d’autres départements où devaient se dérouler les précédentes étapes, l’organisateur a maintenu sa position de refuser que les parties sexuelles des participants soient couvertes. »

La préfecture s’est également permis de rappeler que selon l’article 222-32 du Code pénal, l’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible au regard du public est punie d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende.