ColèreLe Niger dénonce des « sanctions illégales, inhumaines et humiliantes »

Coup d’Etat au Niger : Le régime militaire dénonce « les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes » de la Cedeao

ColèreCes sanctions « vont jusqu’à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires » et « de fourniture en courant électrique », dénoncent les putschistes
Des soldats nigériens montent la garde alors que des partisans du Conseil national nigérien pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) se rassemblent pour une manifestation à Niamey, le 11 août 2023, près d'une base aérienne française au Niger.
Des soldats nigériens montent la garde alors que des partisans du Conseil national nigérien pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) se rassemblent pour une manifestation à Niamey, le 11 août 2023, près d'une base aérienne française au Niger. - AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les auteurs du coup d’Etat au Niger n’apprécient pas la réprobation internationale. Les militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum ont dénoncé dimanche soir « les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes » de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Les populations nigériennes sont « durement éprouvées par les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la Cedeao, qui vont jusqu’à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires » et « de fourniture en courant électrique », a affirmé un des membres du régime, le colonel-major Amadou Abdramane, dans un communiqué lu à la télévision nationale.

La difficile voie de la diplomatie

Ces déclarations surviennent après l’accueil par le régime militaire d’une délégation de chefs religieux nigérians musulmans samedi, menée avec l’accord du président nigérian Tinubu, également à la tête de la Cedeao, pour « apaiser les tensions créées par la perspective d’une intervention militaire » de l’organisation.

Selon un communiqué de la médiation religieuse nigériane, le chef du régime militaire, le général Abdourahamane Tiani, avait « déclaré que sa porte était ouverte pour explorer la voie de la diplomatie et de la paix afin de résoudre » la crise.

Une intervention toujours sur la table

Jeudi dernier, lors d’un nouveau sommet, les dirigeants de la Cedeao avaient réaffirmé privilégier la voie diplomatique pour rétablir le président Bazoum dans ses fonctions, tout en ordonnant une mobilisation et un déploiement de la « force en attente » de la Cedeao.

Le calendrier et les modalités d’une éventuelle intervention militaire ouest-africaine n’ont pas été dévoilés. Mais le président ivoirien Alassane Ouattara, dont le pays contribuera à cette force, a affirmé jeudi qu’elle devrait pouvoir intervenir « dans les plus brefs délais ». Un des proches de Mohamed Bazoum avait assuré que le régime militaire avait brandi « la menace » de s’en prendre à lui si une intervention armée avait lieu.