draculaLes restes d’un enfant « vampire » découverts en Pologne

Les restes d’un enfant « vampire » découverts en Pologne

draculaUne femme « vampire » avait déjà été retrouvée enterrée à côté de ces restes en septembre 2022
Les fouilles ont eu lieu à Pień (Pologne).
Les fouilles ont eu lieu à Pień (Pologne). - JamesDeMers /Pixabay / Pixabay
20 Minutes avec agence

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Il existait de nombreuses croyances au Moyen Âge en Europe. En parallèle des sorcières, certains marginaux pouvaient également être accusés d’être des vampires. Récemment, dans un cimetière anonyme de la ville de Pień (Pologne), des archéologues ont ainsi retrouvé les restes d’un enfant « vampire » datant du XVIIe siècle, rapporte Business Insider.

Des dispositifs anti vampires

D’après les estimations effectuées, l’enfant était âgé de 5 à 7 ans lors de sa mort et a été enterré face contre terre et cadenassé. Cette disposition avait pour objectif d’apaiser les villageois de leurs craintes que le défunt ne revienne « d’entre les morts », comme l’a expliqué au média américain Dariusz Poliński de l’Université Nicolas-Copernic, l’archéologue principal du chantier.

C’est déjà lui qui avait dirigé les fouilles qui avaient mené, en septembre 2022, à la découverte d’une femme « vampire » à seulement deux mètres de la tombe de l’enfant. Elle avait quant à elle été enterrée avec un cadenas attaché à son gros orteil et une « faucille autour de la gorge », afin de permettre de « lui couper la tête » si elle tentait de revenir à la vie. Une autre forme de dispositif « anti vampire ».

De nombreuses croyances

Les fouilles semblent plus généralement indiquer, selon Dariusz Poliński, qu’il pourrait s’agir d’un cimetière improvisé dédié aux « marginaux » et aux personnes qui ne pouvaient pas avoir accès aux cimetières chrétiens. Par ailleurs, Matteo Borrini, spécialiste en anthropologie médico-légale à l’Université John Moore de Liverpool (Royaume-Uni), a ajouté que les enterrements « vampires » étaient une pratique très courante dès le XIVe siècle dans toute l’Europe chrétienne.

Ils tirent leur origine des nombreuses croyances qui circulaient à la fin du Moyen Âge, notamment vis-à-vis des personnes au comportement jugé « étrange ». « Cela pourrait aussi être une personne décédée violemment et soudainement dans des circonstances étranges » a précisé Dariusz Poliński. Enfin, dans le cas d’un enfant, il pourrait s’agir d’une mort par noyade ou avant le baptême.