procèsCondamné à deux ans de prison à 14 ans pour l’incendie d’un commissariat

Emeutes en Isère : A 14 ans, il écope de deux ans de prison dont un ferme pour l’incendie d’un commissariat

procèsL’adolescent qui n’avait encore jamais été condamné par la justice a été incarcéré mercredi soir immédiatement après l’audience
Illustration de la police nationale.
Illustration de la police nationale. - MOURAD ALLILI/SIPA / SIPA
Cécile De Sèze

C.d.S

Il n’avait jamais été condamné par la justice auparavant. Un jeune de 14 ans, jugé ce mercredi notamment pour l’incendie d’un poste de police municipal à Villefontaine (Isère) dans la soirée du 29 au 30 juin, a été condamné à deux ans d’emprisonnement dont un ferme, a annoncé le parquet de Vienne (Isère) dans un communiqué. La justice lui reproche également la dégradation du centre culturel Simone Signoret et d’une agence bancaire dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, émaillée de violences dans le contexte des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel.

Le mineur a été incarcéré immédiatement après l’audience. « A sa sortie de prison, il sera suivi par la PJJ pendant deux ans, poursuit le communiqué. Il aura diverses obligations (notamment celle d’effectuer un stage de citoyenneté) et interdictions. Il aura notamment interdiction de paraître à Villefontaine », précise le parquet. Il a été jugé au tribunal pour enfants de Vienne, des chefs de dégradation par moyen dangereux, dégradation de bien public en réunion, dégradation de bien privé en réunion et participation à un groupement en vue de commettre des dégradations et des violences.

Un deuxième mineur plus légèrement condamné

A ses côtés a également été condamné un mineur de 15 ans, « moins impliqué » et qui « avait immédiatement reconnu les faits », à un an d’emprisonnement entièrement assorti d’un sursis probatoire avec les mêmes obligations et interdictions. « Il échappe à la prison mais intégrera quant à lui un centre éducatif fermé. Il a lui aussi interdiction de paraître à Villefontaine », ajoute le parquet.

Le 13 juillet dernier, le parquet de Vienne avait annoncé l’interpellation des deux mineurs avant leur placement sous contrôle judiciaire car « le placement en détention provisoire est juridiquement impossible pour des mineurs de moins de 16 ans », a justifié le parquet.