« JUSTICE »Un Américain exécuté en Arabie saoudite pour avoir battu et tué son père

Arabie saoudite : Un Américain exécuté pour avoir battu et tué son père

« JUSTICE »Le mode d’exécution du condamné n’a pas été précisé par les autorités saoudiennes
Le symbole de la justice (illustration)
Le symbole de la justice (illustration) - Pixabay / Pixabay
20 Minutes avec agences

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L’Arabie saoudite a exécuté ce mercredi un Américain reconnu coupable d’avoir torturé et tué son père, d’origine égyptienne. Cela porte à 19 le nombre d’étrangers mis à mort en 2023 dans le royaume, selon l’agence officielle saoudienne SPA.

Bishoy Sharif Naji Naseef a été exécuté dans la région de Riyad, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur. Un tribunal l’a reconnu coupable d’avoir battu, torturé et étranglé son père avant de mutiler le corps, mais aussi d’avoir consommé de la drogue et tenté de tuer une autre personne. Le mode d’exécution n’a pas été précisé, mais la décapitation est souvent utilisée dans le royaume.

1.000 exécutions depuis 2015

Vedant Patel, porte-parole du département d’Etat américain, a indiqué être au courant de l’exécution et continuer à surveiller la situation sans avoir plus de détails. Selon lui, un responsable du consulat américain avait rendu visite à Bishoy Sharif Naji Naseef pour la dernière fois en juillet.

Plus de 1.000 condamnés à mort ont été exécutés en Arabie saoudite depuis l’arrivée au pouvoir en 2015 du roi Salmane et de son fils Mohammed, selon un bilan publié début 2023 de l’organisation britannique Reprieve et de l’ESOHR (European Saudi Organization for Human Rights). Cette année, le Royaume a exécuté 91 personnes, dont 19 étrangers selon un décompte de l’AFP.

En 2022, 147 personnes ont été exécutées, soit plus du double de 2021. Parmi elles, 81 condamnés pour terrorisme ont été exécutés en un seul jour, suscitant un tollé international. Les exécutions pour crimes liés à la drogue ont aussi repris en 2022, mettant fin à un moratoire de près de trois ans. L’Arabie saoudite est régulièrement pointée du doigt par les ONG internationales qui l’accusent de violer les droits humains.