ProtectionLe campement de migrants du centre-ville évacué pour la quatrième fois

Strasbourg : Le campement de migrants du centre-ville évacué pour la quatrième fois

ProtectionA la demande de la mairie de Strasbourg, le campement de migrants installé sous ses fenêtres a été évacué jeudi. Plus de cent personnes y vivaient dans des conditions déplorables
Comme en décembre, le camp de migrants situé en plein cœur de Strasbourg a été évacué.
Comme en décembre, le camp de migrants situé en plein cœur de Strasbourg a été évacué. - PATRICK HERTZOG / AFP
Thibaut Gagnepain

T.G. avec AFP

C’est désormais devenu une habitude à Strasbourg : le campement de migrants situé place de l’Etoile a de nouveau été évacué jeudi par les forces de l’ordre. Comme cela avait déjà été le cas trois fois par le passé.

« Les opérations se sont déroulées dans le calme », a indiqué la préfecture du Bas-Rhin, qui rappelle que l’évacuation de ce campement pile en face de la mairie et en lisière du centre-ville, avait été validé le 7 août par le tribunal administratif (TA) de Strasbourg à la demande de la mairie écologiste.

« L’évacuation a concerné 115 personnes », a ajouté la préfecture. Des solutions d’hébergement adaptées « dans le Bas-Rhin ou dans d’autres départements de la région Grand-Est » ont été proposées « à chacune d’entre elles », a-t-elle encore indiqué. 76 personnes ont rejoint les hébergements proposés tandis que 39 « n’ont pas souhaité donner suite aux propositions formulées », selon la même source.

« Précarité sanitaire et insécurité »

Selon la municipalité, il s’agit de la quatrième évacuation de ce campement, objet dans le passé de plusieurs passes d’armes entre la préfecture du Bas-Rhin et la mairie de l’écologiste Jeanne Barseghian. Selon Les Dernières Nouvelles d’Alsace, il s’agissait de migrants originaires d’Albanie, de Syrie, de Géorgie ou encore d’Afghanistan.

Après une précédente décision d’évacuation rendue par le TA en décembre, la ville de Strasbourg doit « procéder systématiquement au dépôt d’un référé auprès du tribunal administratif, dès occupation et installation de campements sur les terrains dont elle est propriétaire », avait-elle indiqué la semaine dernière.

La requête avait été déposée en urgence, en référé, au motif du « contexte de précarité sanitaire et d’insécurité, aggravées en raison de la présence d’enfants sur le site », avait indiqué le TA dans son ordonnance du 7 août. Le nombre de migrants avait par ailleurs « augmenté significativement » les jours précédents, avait encore noté le TA.