IST31 % des hommes sont porteurs du papillomavirus, selon cette étude

Papillomavirus : 31 % des hommes de plus de 15 ans sont porteurs de cette IST, selon une étude

ISTUne nouvelle campagne de vaccination va être lancée dans les collèges à la rentrée 2023
Une dose d'un vaccin Gardasil contre le papillomavirus.
Une dose d'un vaccin Gardasil contre le papillomavirus. - Charles Rex Arbogast/AP/SIPA / SIPA
20 Minutes avec agence

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Les hommes, en particulier les jeunes, ne seraient pas épargnés par le papillomavirus. Si la vaccination était jusqu’en 2021 réservée aux filles, cette infection sexuellement transmissible est en fait très présente chez les individus masculins, selon une étude publiée ce mercredi dans The Lancet Global Health.

Cette méta-analyse a compilé 65 études menées dans 35 pays différents entre 1995 et 2022. Résultat : 31 % des hommes de plus de 15 ans seraient atteints d’une forme de HPV (« human papillomavirus »), rapporte Le Monde relayé par le HuffPost. Environ un homme sur cinq (21 %) est même porteur d’un papillomavirus à haut risque, qui peut provoquer un cancer.

Vacciner aussi les hommes

« Par âge, la prévalence des HPV était très élevée parmi les jeunes adultes, atteignant un pic entre 25 et 29 ans et se stabilisant ou diminuant légèrement par la suite », précise l’étude. Ainsi, 28 % des jeunes de 15 à 19 ans sont infectés, tout comme 35 % des hommes de 25 à 29 ans. Ces chiffres sont similaires partout dans le monde sauf en Asie de l’Est et du Sud-Est, où la prévalence est divisée par deux.

Les papillomavirus sont les IST les plus répandues dans le monde, d’autant que les préservatifs n’apportent qu’une protection partielle. Dans 70 à 90 % des cas, ces infections sont asymptomatiques et éliminées naturellement par l’organisme mais certaines peuvent provoquer un cancer du col de l’utérus, de l’anus ou du vagin. C’est le cas du papillomavirus le plus répandu, le HPV-16, qui représente 70 % des cancers du col de l’utérus avec le HPV-18.

Pour s’en protéger, la méthode la plus efficace est la vaccination. En France, trois vaccins (non obligatoires) sont disponibles. Ils sont particulièrement recommandés chez les filles de 11 à 14 ans. La couverture vaccinale était de 45 % en 2021. La nouvelle étude montre « l’importance d’intégrer les hommes » dans les stratégies de prévention. Cela tombe bien : en France, une vaste campagne de vaccination sera lancée dans les collèges à la rentrée.

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