chantageElle extorque 8.000 euros à un prêtre accusé de viol sur mineur à Tarbes

Tarbes : Elle extorque 8.000 euros à un prêtre accusé de viol sur mineur

chantageLa quinquagénaire a été condamnée à six mois de sursis par le tribunal correctionnel ce lundi
Image d'illustration d'un prêtre.
Image d'illustration d'un prêtre. - Ben Michel / Unsplash
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une femme de 52 ans a été condamnée à six mois de prison avec sursis probatoire de deux ans lundi par le tribunal correctionnel de Tarbes dans les Hautes-Pyrénées pour avoir extorqué plus de 8.000 euros à un religieux, depuis mis en examen pour viol sur mineur.

Présentée comme une proche de l’ancien abbé Jean-Claude Mercier, mis en examen et placé en détention provisoire le 12 juillet pour viol sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité, elle comparaissait pour « extorsion par violence, menace ou contrainte de signature ». Elle était accusée d’avoir extorqué 6.700 euros, puis 1.400 euros depuis 2021 à ce religieux, exclu de l’Eglise catholique en décembre 2022. Présentée une première fois devant les juges le 13 juillet en comparution immédiate, elle avait reconnu les faits, mais demandé un délai pour préparer sa défense.

Cette femme, qui a invoqué une addiction à la cocaïne, a en outre été condamnée à une obligation de soins. Elle a aussi interdiction de rentrer en contact avec Jean-Claude Mercier, auquel elle devra payer 8.100 euros au titre du préjudice matériel, et de paraître à l’ancienne abbaye de Tarasteix, située à une vingtaine de kilomètres de Tarbes. Le procureur avait requis six mois de prison assorti d’un sursis probatoire de trois ans.

Démis de ses fonctions

Jean-Claude Mercier, installé à Tarasteix sans l’accord de l’Eglise qui estime qu’il s’agit d'« un lieu privé » où les catholiques ne doivent pas se rendre, est soupçonné d’avoir violé à partir de 1997 un mineur, alors âgé de 17 ans, et ce jusqu’en 2000.

La Ciase, commission chargée d’enquêter sur la pédocriminalité dans l’Eglise de France, avait fait un signalement à son propos en avril 2021 au parquet de Tarbes et prévenu l’évêque, avait indiqué son président Jean-Marc Sauvé à l’AFP en décembre 2022.

Exclu de toute fonction cléricale par le pape François, Jean-Claude Mercier avait alors affirmé avoir quitté l’Eglise de son propre chef en 2021, se disant « victime de calomnie » et « de harcèlement en ligne ».