immigrationL’Italie a saisi trois navires de sauvetage de migrants en quarante-huit heures

Italie : Trois navires de sauvetage de migrants saisis en quarante-huit heures

immigrationDes ONG ont affirmé avoir reçu des amendes de plusieurs milliers d’euros, accusées d’avoir violé une nouvelle législation controversée
Le navire « Sea-Eye 4 » a accosté au quai Manfredi du port de Salerne avec à son bord 114 migrants récupérés en mer lors de diverses opérations de sauvetage, le 22 août 2023.
Le navire « Sea-Eye 4 » a accosté au quai Manfredi du port de Salerne avec à son bord 114 migrants récupérés en mer lors de diverses opérations de sauvetage, le 22 août 2023. - Pasquale Senatore/Pacific Press/ / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La loi controversée sur le sauvetage de migrants en Italie est bien appliquée. Deux autres navires accusés d’avoir violé cette législation ont été saisis. Ce qui porte le total à trois en quarante-huit heures, ont annoncé mercredi les ONG concernées.

L’ONG espagnole Open Arms a indiqué avoir reçu une amende de 10.000 euros, et le navire portant son nom a été saisi mardi après avoir ignoré les instructions des autorités italiennes lui enjoignant de ne pas procéder à deux opérations de secours en Méditerranée. De son côté, l’ONG allemande Sea-Eye a indiqué avoir reçu une amende de quelque 3.000 euros, et son navire Sea-Eye 4 a été saisi après avoir procédé à trois opérations de secours, qui selon elle ont permis de recueillir 114 personnes.

Giorgia Meloni aux manettes de la nouvelle loi

Les deux navires ont violé une loi récente obligeant les navires d’ONG à regagner un port choisi par les autorités italiennes entre chaque sauvetage. Lundi, le navire Aurora, de l’ONG allemande Sea-Watch, avait été saisi en vertu d’une autre disposition de cette loi, pour avoir débarqué des migrants dans un port non choisi par les autorités italiennes.

Cette nouvelle législation a été décidée cette année par le gouvernement de la Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni dans le but de faire baisser le nombre d’arrivées, même si les navires d’ONG ne représentent qu’une fraction du nombre total de migrants débarquant en Italie.