FRONTIERESEmmanuel Macron veut « réduire significativement l’immigration »

Rentrée politique : Macron veut « réduire significativement l’immigration » même si la France n’est pas « submergée »

FRONTIERESDans un entretien au « Point », Emmanuel Macron considère qu’il « faut réduire l’immigration, mais il faut continuer en parallèle d’agir par l’école, l’intégration, l’autorité, la République »
Emmanuel Macron, au Vanuatu le 27 juillet 2023.
Emmanuel Macron, au Vanuatu le 27 juillet 2023. - LUDOVIC MARIN/POOL / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Pour sa rentrée politique, Emmanuel Macron a choisi de mettre tout en haut de ses priorités l’école mais aussi l’immigration. Dans un entretien au Point, le président prône notamment de « réduire significativement l’immigration, à commencer par l’immigration illégale ». Il annonce ainsi que le gouvernement reprendra « à la rentrée » son projet de loi sur le sujet plusieurs fois reporté depuis un an, sans exclure d' « enrichir le texte » au Parlement.

« Est-ce qu’on est submergés par l’immigration ? Non. C’est faux de dire cela. Cela dit, la situation que nous connaissons n’est pas tenable et nous devons réduire significativement l’immigration, à commencer par l’immigration illégale. Nous avons une obligation de résultat », déclare le chef de l’Etat dans cet entretien accordé à l’hebdomadaire, mis en ligne mercredi.

Le droit d’asile « dévoyé par les réseaux de passeurs »

« Pour ce faire, il faut mieux protéger nos frontières extérieures, européennes, car rappelons-le, la France n’est pas un pays de première entrée en Europe mais surtout d’immigration secondaire pour des étrangers entrés par un autre pays de l’Union européenne », poursuit Emmanuel Macron. « On doit par ailleurs aussi être plus efficace dans l’application du droit d’asile, dévoyé par les réseaux de passeurs. C’est au cœur du projet de loi préparé par le gouvernement », ajoute-t-il.

« En résumé oui, il faut réduire l’immigration, mais il faut continuer en parallèle d’agir par l’école, l’intégration, l’autorité, la République. Et l’économie. Quand vous avez 10 % de chômage pendant des années, vous n’intégrez pas », conclut le président.

Sur ce volet, le chef de l’Etat annonce que Gérald Darmanin va reprendre le projet de loi immigration, dont l’examen, qui avait débuté cet hiver au Sénat, a été depuis reporté à plusieurs reprises. « Nous allons, avec la Première ministre, Elisabeth Borne, mandater dès la rentrée le ministre de l’Intérieur pour repartir du projet du gouvernement, échanger avec toutes les forces d’opposition qui vont dans ce même sens et construire un projet le plus efficace possible ». « C’est le ministre qui aura à faire cheminer, entre le Sénat et l’Assemblée, un texte pour avoir des résultats. Si pour cela il faut enrichir le texte du gouvernement, il aura à bâtir ce chemin avec notre confiance ».

Alors que l’exécutif peine à trouver une majorité sur ce texte, le chef de l’Etat « pense » et souhaite pouvoir « éviter » d’avoir recours au 49-3. Mais, ajoute-t-il, « je suis aussi pour utiliser les instruments de la Constitution. Nous avons besoin de résultat et donc si un tel texte était bloqué il ne faut rien s’interdire ».

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