sanction collectiveL’exécutif assume l’expulsion d’un émeutier et de sa famille d’un HLM

Emeutes après la mort de Nahel : Le gouvernement assume pleinement l’expulsion d’un émeutier et de sa famille de son HLM

sanction collective« Condamnation égale expulsion d’un logement social, ça ne me gêne pas […] Quand on est parent, on a une responsabilité », a déclaré Sabrina Agresti-Roubache, la nouvelle secrétaire d’Etat chargée de la Ville
La France avait été traversé par un court épisode d'émeutes urbaines en juin et juillet à la mort du jeune Nahel, tué par un policier.
La France avait été traversé par un court épisode d'émeutes urbaines en juin et juillet à la mort du jeune Nahel, tué par un policier. - Stephane Duprat/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une sorte de double peine ? Vendredi, Sabrina Agresti-Roubache, la nouvelle secrétaire d’Etat chargée de la Ville, n’a pas mâché ses mots quant à l’expulsion d’un émeutier condamné et de toute sa famille de leur logement social dans le Val-d’Oise. De fait, à la question de savoir si elle assumait cette volonté d’expulser de leur HLM des émeutiers condamnés, la secrétaire d’Etat a répondu au micro de RMC/BFM TV : « oui, pour la tranquillité publique ». « Tant qu’on n’a pas vécu à côté de familles de délinquants qui vous pourrissent la vie tous les jours (…) oui, ils n’ont pas leur place dans un logement social, je n’ai pas de mal à l’assumer », a-t-elle lancé.

« Condamnation égale expulsion d’un logement social, ça ne me gêne pas […] Quand on est parent, on a une responsabilité. Quand on a des frères et des sœurs dont on doit s’occuper, on a une responsabilité de rester dans le cadre de la loi », a-t-elle poursuivi.

#DroitsEtDevoirs pour le préfet du Val-d’Oise

Un homme condamné à douze mois de prison pour avoir pris part, fin juin, aux violences urbaines dans le Val-d’Oise, a été expulsé mercredi avec ses proches du logement social qu’ils occupaient.

Cette opération, médiatisée mercredi soir sur le compte X (ex-Twitter) du préfet du Val-d’Oise, avec plusieurs photos et sous le mot-clé #DroitsEtDevoirs, a suscité de vives critiques. « La finalité de cette expulsion est liée au fait que cette personne a pillé un magasin [à Deuil-la-Barre]. Il s’avère par ailleurs, dans ce cas, qu’il y avait déjà un autre motif d’expulsion donc pour gagner du temps on a exécuté un jugement d’expulsion préexistant », avait précisé jeudi à l’AFP le préfet du Val-d’Oise Philippe Court.