« SLAY ! »« Amazing ! », « Drag Race France » saison 2 brille à l’international

« Drag Race France » : La saison 2 brille à l’international

« SLAY ! »La compétition de drag-queens, dont France 2 diffusera la finale ce vendredi à 22h40, ne passe pas inaperçue hors de nos frontières auprès des aficionados de la franchise « Drag Race ». Mieux : elle est couverte d’éloges
Mami Watta, Sara Forever, Keiona, Cookie Kunty et Punani, dans l'épisode 7 de la saison 2 de « Drag Race France ».
Mami Watta, Sara Forever, Keiona, Cookie Kunty et Punani, dans l'épisode 7 de la saison 2 de « Drag Race France ». - Nathalie Guyon - FTV / Phototélé
Fabien Randanne

Fabien Randanne

L'essentiel

  • La finale de « Drag Race France » saison 2 est diffusée ce vendredi 25 août, à 22h40, sur France 2.
  • Cette saison, disponible à l’international sur la plateforme WOW Presents Plus, n’est pas passée inaperçue à l’étranger. Elle est couverte d’éloges sur les réseaux sociaux et décroche la meilleure note toutes adaptations de « Drag Race » confondues sur IMDB.
  • « Sur la première saison, l’an passé, le public étranger ne nous attendait pas forcément. Il a eu une bonne surprise. Cette année, on a bénéficié de cette réputation positive, qui nous a apporté des spectateurs, et le bouche-à-oreille a bien fonctionné », analyse Nicolas Missoffe. Le producteur explique cet enthousiasme par « le fait que les candidates sont hyperattachantes et parce qu’il y a de l’humour et une patte très française. Les gens se sont attachés à ça. »

«J’ai pris le temps de regarder "Drag Race France" saison 2 et c’est de loin l’une des plus émouvantes depuis des années [toutes adaptations de "RuPaul’s Drag Race" confondues]. Vraiment un incontournable. Bravo la France. » « Toutes les personnes impliquées dans "Drag Race France" doivent être si fières. Chaque semaine, je suis époustouflé par la saison 2. C’est du "Drag Race" à son plus haut niveau. » « Franchement, "Drag Race France" saison 2 est devenue ma préférée de tous les temps. Les queens me parlent énormément et chaque épisode est plus divertissant que le précédent. » « Cette saison 2 est impeccable, avec un casting incroyable, des défis créatifs, des mini-défis plus cool les uns que les autres et Nicky Doll qui se révèle être une excellente présentatrice ! »

On pourrait poursuivre cette énumération de commentaires laudatifs sur des pages et des pages tant il y en a. Glanés sur Twitter en recherchant le mot-dièse #DragRaceFrance, ils ont la particularité d’avoir été rédigés en anglais, espagnol ou portugais. Ils témoignent de l’engouement suscité à l’international par la version tricolore de la compétition de drag-queens dont la finale sera diffusée ce vendredi, à 22h40, sur France 2.

La saison la mieux notée par les internautes

La deuxième saison de « Drag Race France », disponible hors de nos frontières sur la plateforme payante WOW Presents Plus, est même « la plus regardée de l’année dans le monde », a révélé Nicky Doll dimanche dernier lors du tournage de l’ultime épisode au Grand Rex à Paris. Ce n’est pas rien car, depuis janvier, un paquet de saisons inédites, en provenance du Canada, d’Espagne, de Belgique, de Suède, du Mexique, des Philippines ou encore d’Australie et de Nouvelle-Zélande, se sont succédé sur les écrans.

Impossible d’obtenir des chiffres précis du volume des visionnages - à l’instar des autres plateformes de streaming, WOW Presents Plus les garde confidentielles. Il n’empêche, Nicolas Missoffe, producteur chez Endemol se dit « sidéré, halluciné » par « le nombre de retours à l’international, sur les réseaux sociaux, sur le compte Instagram de l’émission ou dans nos DM [messageries privées]. » Il trouve « assez fou » que la saison 2 soit la mieux notée parmi toutes les autres franchises sur le site IMDB. Les internautes, qui postent leurs appréciations et critiques, ont attribué en moyenne neuf étoiles (sur dix possibles) à chaque épisode.

« Sur la première saison, l’an passé, le public étranger ne nous attendait pas forcément. Il a eu une bonne surprise. Cette année, on a bénéficié de cette réputation positive, qui nous a apporté des spectateurs, et le bouche-à-oreille a bien fonctionné », analyse Nicolas Missoffe. Le producteur explique cet enthousiasme par « le fait que les candidates sont hyperattachantes et parce qu’il y a de l’humour et une patte très française. Les gens se sont attachés à ça. » « Le public international veut voir ce que la France est capable de faire d’extraordinaire ou d’insolite. C’est la culture française montrée de manière drôle, étonnante », appuie Alexandra Redde-Amiel, la directrice des divertissements et jeux de France Télévisions.

Une première en Europe

Preuve que cette édition tricolore est scrutée de près : Sally Sanders, productrice exécutive chez World of Wonder, la société qui a lancé le concept « Drag Race » et chapeaute toutes les franchises, avait fait le déplacement pour assister au tournage de la finale à Paris. « Elle a dit être impressionnée par le casting, l’écriture, la touche française », confie Alexandra Redde-Amiel.

« Chez World of Wonder, ils étaient hypercontents de ce que l’on a fait, de ce qu’ils ont vu, se réjouit Nicolas Missoffe. Il y a eu de longues discussions avant d’obtenir leur feu vert. Il fallait trouver la bonne idée, le bon concept. On est les seuls en Europe à l’avoir fait, on a eu cette chance qu’ils aient validé. Je ne peux pas révéler nos échanges avec eux, mais j’ai entendu beaucoup de "It’s amazing !" ("C’est incroyable !") et je crois que ça leur a donné des idées pour les prochaines finales dans d’autres pays. »

« Drag Race France » s’est aussi retrouvée dans les radars et les petits papiers de médias étrangers, à commencer par le prescripteur Pop Crave, et le site américain Decider qui lui a consacré la semaine passée un long article, affirmant que la saison 2 tricolore est « la meilleure édition "Drag Race" de 2023 jusqu’à présent ».

« Les queens font plus que compenser ce qui se perd à la traduction »

« Dès le départ, une connexion émotionnelle s’est opérée entre toutes les queens et elle s’est imposée comme le meilleur remède à l’année absolument affreuse que nous vivons, écrit le journaliste Brett White. Nous avons vu ces candidates se lier autour de leur amour du drag, explorer et partager leurs parcours sur leur identité de genre, et aborder des sujets difficiles [tels que les agressions homophobes]. (…) Ce n’est pas le visionnage le plus léger, mais c’est un visionnage nécessaire. Il n’y a que dans "Drag Race" que des personnes queers peuvent faire corps autour de l’évocation d’un traumatisme puis, quelques minutes plus tard, nous transporter ailleurs avec leurs talents épatants. "Drag Race", au fond, raconte la persévérance queer et France 2 la met en lumière avec une forme d’excellence. »

Contacté par 20 Minutes, Brett White précise que même si certaines références à la culture populaire française ne lui sont pas familières (le défilé sur le thème de Dalida et le lip-sync sur Laissez-moi danser lui a permis de faire connaissance avec la chanteuse) et que les jeux de mots ne passent pas la barrière de la langue, « les personnalités et les talents des queens font plus que compenser ce qui se perd à la traduction ». Comme disent les candidates au début de chaque épisode : « Coco cocorico ! »


Audiences françaises

En moyenne, selon les données communiquées par Médiamétrie, les épisodes de la saison 2 de « Drag Race France » ont été suivis par 512.000 personnes les vendredis en deuxième partie de soirée sur France 2. Il faut ajouter à ces chiffres les audiences enregistrées sur la plateforme france.tv. Pour l’ensemble des huit premiers épisodes, quelque 9.9 millions de personnes ont été « en contact avec l’émission », soit une progression de 40 % par rapport à la saison 1, nous indique France Télévisions, qui livrera prochainement les chiffres consolidés. « Drag Race France a été le divertissement le plus vu de l’été sur la plateforme » et est « dans le top 10 tous programmes confondus avec 2.1 millions de vidéos vues cumulées à date », soit une hausse de 5 % comparée à la saison 1. L’âge moyen des spectateurs et des spectatrices de l’émission sur le site de France Télévisions est de 34 ans, soit dix ans de moins que l’âge moyen de l’ensemble des inscrits et inscrites.

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