RENTREE« On ne pourra plus porter l’abaya à l’école », affirme Gabriel Attal

« On ne pourra plus porter l’abaya à l’école », affirme le ministre Gabriel Attal

RENTREELors d’une interview à TF1, le ministre de l’Education nationale a notamment affirmé que cette longue robe traditionnelle serait interdite dès la rentrée
Deux jeunes femmes portant l'abaya, une robe longue traditionnelle, en Inde (image d'illustration)
Deux jeunes femmes portant l'abaya, une robe longue traditionnelle, en Inde (image d'illustration) - Mubashir Hassan/Pacific Press/Sh/SIPA / SIPA
Caroline Politi

C.Po. avec AFP

«La rentrée est prête. » Invité ce dimanche soir du JT de TF1, le ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, est revenu sur les grandes mesures de la rentrée scolaire, qui aura lieu le 4 septembre. Parmi les mesures phares : l’interdiction faite aux jeunes filles de porter l’abaya, ces longues robes traditionnelles. « On ne pourra plus porter l’abaya à l’école », a-t-il martelé.

Interrogé sur les atteintes à la laïcité, en augmentation ces derniers temps, le ministre a annoncé souhaiter s’entretenir « dès la semaine prochaine » avec les responsables d’établissements scolaires pour les aider à appliquer cette interdiction. Il a indiqué vouloir donner des « règles claires au niveau national » aux chefs d’établissements scolaires, sans toutefois en détailler la teneur.

« La laïcité, c’est une liberté de s’émanciper par l’école », a insisté le ministre. Dès sa nomination rue de Grenelle fin juillet, il avait jugé que venir à l’école en abaya était « un geste religieux, visant à tester la résistance de la République sur le sanctuaire laïc que doit constituer l’école », promettant d’être « ferme sur ce sujet ». « Vous rentrez dans une salle de classe, vous ne devez pas être capable d’identifier la religion des élèves en les regardant », a-t-il encore défendu.

Epreuves de spécialité du bac repoussées en juin

Au cours de cet entretien d’une dizaine de minutes, Gabriel Attal est également revenu sur le coût des fournitures scolaires, en augmentation de 23 % à l’école primaire. Il a notamment affirmé sa volonté de « simplifier le plus possible la liste des fournitures » et annoncé travailler sur un système qui permettrait l’achat à des « prix de gros » via l’Education nationale.

Enfin, le ministre a confirmé que les épreuves de spécialité du bac se tiendraient désormais en juin et non plus en mars afin de limiter le désengagement des élèves. En revanche, le calendrier de Parcoursup ne sera pas modifié.

Le retour des maths dans le tronc commun

Cette rentrée verra la réintroduction d’un enseignement des mathématiques obligatoire pour tous les lycéens de la filière générale en classe de première.

Dès septembre, ceux qui n’ont pas pris la spécialité mathématiques auront une heure et demie de cours en plus par semaine consacrée à cette discipline. Ils avaient déjà été réintroduits dans le tronc commun à la rentrée 2022, mais en option.

Une heure de soutien par semaine en sixième

Cette année, une heure par semaine de renforcement ou d’approfondissement en français ou en mathématiques sera mise en place en 6e, assurée notamment par des enseignants d’école élémentaire.

Chaque élève en bénéficiera. Pour permettre l’introduction de cette heure de soutien, l’heure de technologie en classe de sixième est supprimée. Par ailleurs, le dispositif « Devoirs faits », qui permet aux élèves de faire leurs devoirs au collège, sera rendu obligatoire en 6e.

Au moins 2000 euros par mois pour les professeurs

La hausse de rémunérations des enseignants présentée en avril par Emmanuel Macron entre en vigueur en cette rentrée, avec une partie inconditionnelle (le « socle ») pour permettre à tous les enseignants de gagner plus de 2.000 euros par mois, et une partie conditionnée à de nouvelles missions (le « pacte »).

Ce pacte doit permettre notamment « le remplacement systématique des enseignants absents » pour de courtes durées dans les collèges et lycées, mission prioritaire pour le ministère. Modulable, il se décompose en trois unités de 1.250 euros brut, pouvant conduire jusqu’à 3.750 euros brut d’augmentation par an si un enseignant en prend trois.

Emmanuel Macron a réaffirmé fin juillet qu’il y aurait « un professeur devant chaque classe » à la rentrée, notamment grâce à un « système de remplacement plus efficace » avec la mise en œuvre du pacte.