PRESSIONSA Niamey, nouvelle manifestation avant la fin de l’ultimatum à Paris

Coup d’Etat au Niger : A Niamey, nouvelle manifestation contre la France avant la fin de l’ultimatum à Paris

PRESSIONSLa junte qui a pris le pouvoir au Niger le 26 juillet a donné vendredi soir 48 heures à l’ambassadeur français Sylvain Itté pour quitter le territoire
Un homme recouvert d'un drapeau russe lors d'une manifestation projunte devant une base française, à Niamey le 27 août 2023.
Un homme recouvert d'un drapeau russe lors d'une manifestation projunte devant une base française, à Niamey le 27 août 2023. - AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le bras de fer se poursuit entre Paris et la junte qui a pris le pouvoir au Niger le 26 juillet. Des milliers de personnes favorables au coup d’Etat ont manifesté dimanche à proximité de la base militaire française à Niamey, à quelques heures de la fin de l’ultimatum donné par les militaires à l’ambassadeur de France pour quitter leur pays.

Les manifestants ont répondu à l’appel d’organisations de soutien à la junte. Celle-ci a donné vendredi soir 48 heures à l’ambassadeur français Sylvain Itté pour quitter le territoire.

Des drapeaux nigériens et russes déployés

Le rassemblement avait commencé dès l’aube sur un rond-point situé à proximité de l’aéroport de la capitale qui jouxte une base aérienne nigérienne à l’intérieur de laquelle se trouve le camp militaire français. Encadrés par un dispositif de militaires nigériens, les protestataires brandissaient des drapeaux nigériens et russes ainsi que des pancartes appelant au départ des troupes françaises.

« L’armée française au Niger, on n’en veut pas. Que les Français partent », a notamment vitupéré Abou Kountché, un habitant de Niamey. « Les Français disent que le Niger est un pays pauvre mais quand on leur dit de partir de chez nous ils refusent », a pour sa part constaté Adama Assane, une restauratrice.

Quelque 20.000 personnes s’étaient déjà rassemblées samedi dans un stade de la capitale pour apporter leur soutien aux militaires au pouvoir et dénoncer la France. Il faut dire que le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au pouvoir avec à sa tête le général Abdourahamane Tiani a pris la France, l’ex-puissance coloniale, pour cible privilégiée.

La décision d’expulser l’ambassadeur de France est d’ailleurs l’aboutissement d’un mois de manifestations, décisions et déclarations hostiles à la politique française depuis le coup d’Etat contre Mohamed Bazoum, toujours détenu avec une partie de sa famille. Paris a répliqué en affirmant que « les putschistes n’ont pas autorité pour faire cette demande, l’agrément de l’ambassadeur émanant des seules autorités légitimes nigériennes élues », celles du président Bazoum.

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