StabilitéPas de baisse des taux d’intérêt « dans les mois à venir », d’après Le Maire

Pas de baisse des taux d’intérêt « dans les mois à venir », prédit Bruno Le Maire

StabilitéLe niveau d’inflation actuel implique « pour la BCE de fixer les taux d’intérêt à un niveau suffisamment restrictif aussi longtemps que nécessaire »
Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, lors de son discours de rentrée à Alex (Haute-Savoie), jeudi 24 août 2023.
Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, lors de son discours de rentrée à Alex (Haute-Savoie), jeudi 24 août 2023. - Mourad ALLILI/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est non « tant que l’inflation n’est pas revenue à un niveau plus raisonnable. » Et c’est loin d’être le cas aujourd’hui. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a prédit ce lundi qu’il n’y aurait pas de baisse des taux d’intérêt « dans les mois à venir ».

« Ce n’est pas à moi de faire des choix sur la politique monétaire » mais « je veux simplement dire très clairement à tous les acteurs économiques et à tous les Français qui nous écoutent : il n’y aura pas de baisse des taux d’intérêt dans les mois à venir », a déclaré le numéro deux du gouvernement sur France Inter.

Un niveau « suffisamment restrictif »

A l’occasion de la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole, aux Etats-Unis, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde avait rappelé vendredi la volonté de son institution de poursuivre sa politique monétaire restrictive.

Selon Christine Lagarde, le niveau d’inflation actuel implique « pour la BCE de fixer les taux d’intérêt à un niveau suffisamment restrictif aussi longtemps que nécessaire pour ramener l’inflation à notre cible de 2 % à moyen terme ». La BCE a augmenté ses taux pour la première fois mi-juillet 2022, pour enchaîner huit hausses depuis et les porter à 3,75 %, un record depuis le printemps 2001.

Une inflation qui crève le plafond

En France, la hausse des prix à la consommation a ralenti à 4,3 % sur un an au mois de juillet mais les prix de l’alimentation sont en forte hausse (12,7 %). L’inflation avait dépassé 6 % en début d’année.

« Dans les années 1970, on a mis dix ans à se débarrasser de l’inflation, ça a été terrible pour les catégories les plus modestes, terrible pour notre modèle social, terrible pour la cohésion de la société, là nous sommes en train de réussir en un peu plus de deux ans à faire baisser fortement l’inflation, il ne faut pas dévier de ce cap », a plaidé Bruno Le Maire.