RENCONTRESur quoi vont plancher Macron et les partis politiques à Saint-Denis ?

Rentrée politique : Sur quoi vont plancher Macron et les partis politiques à Saint-Denis ?

RENCONTRELes participants sont invités à partir de 15 heures à trois tables rondes sur la situation internationale, l’efficacité de l’action publique et les réformes institutionnelles. La journée se conclura par un dîner
Emmanuel Macron, à l’Élysée le 28 août 2023.
Emmanuel Macron, à l’Élysée le 28 août 2023. - Jacques Witt / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le cœur de la politique française va battre ce mercredi à Saint-Denis, au nord de Paris. Emmanuel Macron y réunit les principaux chefs de partis. Cette « initiative populaire d’ampleur » promise par le chef de l’Etat avant la pause estivale vise à bâtir « ensemble » des textes législatifs et ouvrir la voie, « le cas échéant », à des référendums, selon la lettre d’invitation présidentielle.

La rencontre au sommet débutera à 15 heures et se tiendra à huis clos entre le président et les chefs de partis réunis autour d’une table, un format « inédit » selon l’entourage du chef de l’Etat. Aucun collaborateur ne sera présent et aucun dispositif n’est prévu pour la presse qui pourra uniquement filmer les allées et venues à l’extérieur du lieu de rendez-vous. La réunion aura lieu à la maison d’éducation de la Légion d’honneur de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, une école emblématique de la « méritocratie » républicaine - elle est réservée aux descendantes de décorés d’ordres français –, située de surcroît dans une ville touchée par les émeutes de fin juin, début juillet.

Un planning super chargé

Les participants sont invités à trois tables rondes qui couvrent des sujets tellement vastes qu’on voit mal comment ils pourraient être traités en une seule demi-journée. En premier lieu, les politiques devront trouver « comment faire face aux grands défis internationaux et à leurs conséquences pour notre pays », précise un communiqué du palais présidentiel. Avec la guerre en Ukraine et les putschs à répétition en Afrique, sans même parler de la Chine, il y a du boulot.

Il s’agira ensuite de voir « comment regagner en efficacité pour notre action publique ». Pour faciliter l’échange, l’Elysée propose des pistes de travail : « simplification des procédures », « organisation territoriale et de décentralisation » ou encore « réformes de nos institutions ». Enfin la dernière table ronde couvrira tout le régalien, à savoir « comment assurer la cohésion de la Nation, en rassemblant les Françaises et les Français autour d’un socle républicain commun ». Et ça ratisse large : « l’école, l’intégration, les inégalités, les représentants et le respect de l’autorités [sic] ».

Enfin l’union à gauche

Tous les chefs des partis représentés au Parlement ont accepté l’invitation, non sans méfiance du côté de l’opposition qui soupçonne Emmanuel Macron de chercher avant tout à relancer un quinquennat toujours à la peine. Les dirigeants de gauche réunis au sein de la Nupes - Manuel Bompard (LFI), Marine Tondelier (EELV), Olivier Faure (PS) et Fabien Roussel (PCF) - ont d’ailleurs décidé de boycotter le dîner, en dénonçant une « mise en scène médiatique », avant de se raviser à condition que les agapes se résument à une réunion de travail.

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a aussi mis en garde contre tout « illusionnisme verbal » et réclamé des « actes clairs » sur « l’autorité de l’Etat » et « l’identité de la France ». Le chef de l’Etat l’a d’ailleurs appelé pour lui présenter les enjeux de la réunion, tout comme il l’avait fait avec le patron des Républicains, Eric Ciotti. Le président de la République assure vouloir une « discussion franche, loyale, directe » pour « agir ensemble », dans « l’unité », au service des Français.

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